«20 ans, barakat !»

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Les prioritaires des fusils de chasse, confisqués par les autorités durant les années 1990, sont encore une fois revenus à la charge. En effet, ils étaient nombreux à se rassembler, durant la matinée d’hier, au niveau de la place publique du centre-ville de Bouira, pour revendiquer la restitution, dans les plus brefs délais, de leurs armes. À l’heure actuelle, seulement 1 700 unités ont été restituées. Ces protestataires réclament également l’application des directives du Premier ministre, portant sur la restitution de l’ensemble des armes confisquées durant la décennie noire. En effet et d’après les représentants des contestataires, l’opération de restitution des fusils de chasse est, actuellement, à l’arrêt au niveau de la wilaya de Bouira. Un arrêt qui date du mois de décembre 2014. Les propriétaires des fusils s’interrogent sur les véritables raisons qui bloquent cette opération initiée depuis 2012. «La dernière opération de restitution ici à Bouira, date du mois de décembre de l’année écoulée, depuis nous n’avons eu aucune nouvelle de nos fusils ! Nous avons las d’attendre et de patienter. 20 ans, barakat !», affirme l’un des protestataires que nous avions rencontrés sur place, avant d’ajouter : «Aujourd’hui et comme à chaque action de protestation, nous réclamons l’intervention des hautes autorités du pays pour régler définitivement ce problème et nous rendre nos fusils !». Toujours d’après les déclarations des protestataires, une délégation, regroupant un représentant de chaque daïra de la wilaya, sera prochainement reçue au niveau du siège du ministère de l’Intérieur. «Nous avons entamé les démarches nécessaires pour fixer un rendez-vous au niveau du ministère de l’Intérieur à Alger, et ce, afin qu’on puisse comprendre réellement les causes de ce blocage», nous apprend l’un des délégués. D’après notre interlocuteur, une autre solution sera proposée au responsable du ministère de l’Intérieur, qui consiste en l’indemnisation des propriétaires des fusils. «Si la poursuite de l’opération de restitution demeure impossible, notamment vu la situation sécuritaire du pays et de notre wilaya, plus particulièrement, nous proposerons, dans ce cas, l’option d’indemnisation aux responsables de ministère de l’Intérieur. Certes, cette proposition ne fait pas l’unanimité au sein de notre mouvement, mais elle pourrait réduire, à un tant soit peu, le nombre des demandeurs et relancer l’opération de restitution pour le reste !».

O. K.

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