L'US Aït-Smaïl risque de déclarer forfait !

Partager

Après sept saisons passées à la tête du club de football de l'US Aït-Smaïl, le président Kader Zoutat affirme qu'il n'arrive plus à gérer le club et qu'il est sur le point de déclarer forfait pour le reste de la saison.

Arrivé à la tête du club en 2007, il a réalisé l’accession en division honneur de Béjaïa pendant la saison 2011/2012. En 2013/2014, les cadets de l’US Aït-Smaïl ont même été sacrés champions de wilaya. Actuellement, le club est mal classé à cause des différents problèmes dans lesquels il patauge. Le club évolue dans un stade non-conforme avec des vestiaires rudimentaires, mais la principale difficulté à laquelle il fait face c’est  « le manque de fonds pour pouvoir terminer la saison ». Pour payer les quatre entraîneurs, les équipements, les déplacements, la restauration pour 126 athlètes, le club a besoin de 4 500 000 DA pour pouvoir boucler une saison. « Cette saison, nous avons reçu 1 300 000 DA de la part de l’APC d’Aït-Smaïl, 300 000 DA de la part de la DJS et 500 000 DA de la wilaya», déclare le président. «Bien entendu, à l’heure actuelle, aucun sou n’est entrée dans la caisse» a-t-il précisé. Comment combler un déficit de 2 400 000 DA, en plus des 930 000 DA de dettes accumulées la saison passée ? C’est la question à laquelle le président n’arrive pas à trouver de réponse. Dernièrement, M. Zoutat avait accusé l’APC de ne pas faire assez pour le club, le symbole de toute la région, mais il reconnaît néanmoins que la commune n’est pas assez bien nantie pour pouvoir faire de grands efforts. Ce qui a sapé le moral des joueurs et des dirigeants du club, c’est l’indifférence des entrepreneurs privés de la région vis-à-vis du club qui s’occupe pourtant de leurs enfants. Le 13 février dernier, l’APC avait pris l’initiative d’inviter les 40 entreprises privées de la commune à une réunion pour tenter de les inciter à apporter leur aide au club, « seuls deux entrepreneurs se sont présentés ! Les autres n’ont même pas daigné répondre», nous dit amèrement M. Zoutat. Les différentes autorités, ainsi que la population doivent se pencher sur ce cas pour tenter de sauver ce club, car sinon, ce sont 126 jeunes athlètes qui se retrouveront abandonnés et réorientés vers d’autres circuits peu reluisants. Les Aigles d’Aït-Smaïl ne pourront-ils plus voler ? Ou alors le dernier match gagné par l’USAS, vendredi dernier, face au CR Mellala sur le score de quatre buts à deux, est-il un signe annonciateur d’un avenir meilleur pour le club ? L’avenir nous le dira.

Saïd M.

Partager