Les prix des fruits et légumes s’envolent

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Les prix des fruits et légumes sont montés en flèche ces derniers temps, mettant dans le désarroi les pères de familles aux revenus limités. Faute de pouvoir le remplir, beaucoup ont abandonné le couffin au profit de petits sachets en plastique dont le contenu dépasse rarement le kilo de légumes ou de fruits. Pour tenter de justifier cette hausse vertigineuse des prix,  certains marchands interrogés avancent qu’à cause des abondantes pluies qui se sont abattues dernièrement, la terre s’est gorgée d’eau et les ouvriers agricoles ne peuvent accéder aux cultures pour en faire les récoltes. L’argument tiendrait la route si les prix se mettent à baisser une fois le beau temps revenu. Or, rien n’est moins sûr. D’autant que la plupart des cultures se font sous serres, donc totalement au sec et la récolte peut avoir lieu quel que soit le temps qu’il fait. Beaucoup de citoyens se demandent, par ailleurs, si les chambres froides acquises et installées par l’Etat sont destinées à réguler le marché pour éviter les pénuries des produits ou à servir d’instruments de spéculation pour créer des pénuries de certains produits élémentaires, tels la pomme de terre ou les oignons. D’habitude, quand tout est cher et le père de famille ne peut vraiment rien acheter, celui-ci se rabat sur la pomme de terre, les navets et les oignons, car ça remplit le couffin et ça donne le sentiment d’avoir fait les emplettes. Or, ces derniers temps, même ces produits suscités demeurent inaccessibles. La pomme de terre en effet s’affiche à 110 DA le kilo alors qu’elle était à 40 ou 50 DA juste avant les dernières pluies, et l’oignon à 90 DA alors qu’il ne dépassait pas les 50 ou 60 DA il y a seulement quelques jours. Quant aux prix des autres fruits et légumes, déjà pas très abordables à l’origine, ils ont tous gravi quelques marches de plus vers le sommet. Les cardes et les blettes dont c’est la saison coûtent respectivement entre 140 à 150 DA pour les premières, et 70 à 90 DA pour les secondes. Les fèves qui sont cultivés au Sud, donc là où il n’y a pas de boue, sont cédées entre 120 et 140 DA le kilo. Les choux-fleurs, eux, sont cédés entre 100 et 120 DA, les haricots verts entre 350 et 400 DA. Les seuls produits qui sont peut-être restés insensibles à l’euphorie générale de l’ascension, ce sont les piments et les tomates. Ils se sont maintenus entre 80 à 100 DA pour les premiers, et entre 50 à 80 DA pour les deuxièmes. Quant aux oranges, fruit de saison de large consommation, avec les dernières de pluies, leur prix est passé de 100 à 160 DA.

B. Mouhoub

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