Des dizaines d’habitants de la cité GMS, ou Thikhamine, ont procédé hier matin, à la fermeture de la RN26 pour « exiger leur recasement ». Une action qui intervient après la fermeture du siège de la daïra d’Akbou depuis dimanche dernier. « Personne n’a essayé de se rapprocher de nous. Ni le chef de daïra ni les élus locaux n’ont daigné se déplacer sur les lieux. Ils nous balancent d’un service à un autre. Qu’ils assument leur responsabilité », nous a déclaré l’un des frondeurs. Ainsi, l’axe routier reliant Béjaïa à Alger au niveau de la ville d’Akbou est resté bloqué tout au long de la journée d’hier. Suite à la fermeture de cet axe routier, des dizaines de camions et de véhicules légers étaient pris au piège formant des files interminables. La gestion des dossiers de logement est sujette à critique à Akbou. Les 38 logements restant à distribuer au niveau de la cité GMS, construits dans le cadre du RHP (Résorption de l’Habitat Précaire), ne sont pas encore attribués. Selon nos sources, la liste préalable des pré-bénéficiaires est fortement contestée. « Nous avons postulé depuis longtemps et nous sommes complètement oubliés. Or, d’autres postulants, qui ne se sont inscrits que récemment, en ont bénéficié d’après nos échos. C’est absurde ! » fulminera un des frondeurs. Cette liste, elle-même, a été selon nos sources, déchirée entre les mains du maire par certains habitants dudit quartier ! C’est dire que satisfaire tout ce beau monde est, selon les élus locaux, impossible. Par ailleurs, les dernières intempéries ont encore compliqué la situation au niveau de ce gourbi, classé parmi les plus anciens dans la région. En effet, deux murs se sont effondrés au niveau de cette cité qui compte encore des bâtisses « menaçant ruine », exposant du coup la vie de leurs occupants aux multiples dangers. Un vieil homme de 70 ans a failli laisser sa vie sous les décombres lors de l’effondrement d’un mur sur lui.
L’APC accuse…
« Je défie ces habitants à ficeler des listes entre eux. Nous allons ensuite procéder à leur recasement dans les 38 logements. Ils ne sont pas sincères », commentera M. Iskounène, vice P/APC chargé du social. M. Iskounène va plus loin en qualifiant certains frondeurs de « trabendistes » et de « voleurs ». « Avec cette manière, le problème de logement ne se résoudra jamais à Akbou. Il existe parmi ces contestataires ceux dont leurs parents ont bénéficié d’un logement. Qu’ils laissent les véritables nécessiteux bénéficier d’un logement décent », abordera-t-il dans la foulée. En revanche, le chef de daïra d’Akbou et le P/APC sont injoignables malgré nos multiples tentatives. À noter au final qu’une opération de recasement de 190 foyers a eu lieu au cours de l’année 2013 au niveau de cette cité. Selon nos sources, le maire d’Akbou a procédé ces derniers jours, en personne et en collaboration avec ses services, au recensement de près de 150 personnes entre célibataires et nouveaux mariés en attente de recasement. Ainsi, une opération consistant en la construction de 140 logements est prévue dans la cité mais une fois les assiettes de terrain libérées.
Menad Chalal