Ouled Ben Kaddour réclame un ouvrage hydraulique

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Les habitants de la localité d’Ouled Ben Kaddour, relevant de la commune d'El Mokrani, à quelque 50 Kms au Sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont saisi les autorités de la wilaya afin de leur faire inscrire une retenue collinaire ou un mini-barrage sur le cours de l'oued Soufflat.

Cette grande rivière rassemble toutes les eaux de pluie qui se déversent sur cette partie orientale de l’Atlas blidéen et finit sa course au niveau de la localité de Boulerbah, en faisant jonction avec Oued Djemaâ, puis l’Isser. L’association « El Amal pour le développement » du village Ouled Ben Keddour, qui active dans le domaine social et économique, estime, dans le courrier transmis à la wilaya, que cette manne d’eau mérite d’être récupérée au profit des citoyens et agriculteurs de la région, d’autant plus que cette dernière est à vocation purement agricole. Les quelques vergers qui longent les berges de l’Oued Soufflat sont difficilement entretenus, particulièrement en été lorsque l’eau de la rivière tarit en surface. Hormis quelques puits de faible profondeur, il n’y a pratiquement aucune source d’approvisionnement en eau pour d’éventuelles extensions des vergers. Les agriculteurs de la région se sentent quelques peu frustrés, du fait qu’à quelques kilomètres de là de l’autre côté de la crête de M’Saief, le lac bleu du barrage Koudiat Acerdoune impose sa présence, mais sans que les agriculteurs de Ouled Ben Kaddour, Tala H’lou, Houadchia et Zaouia Sidi Salem puissent en bénéficier. Au milieu de toutes ces localités, coule l’eau cristalline de Soufflat, affluant des massifs de Metenane et Sidi Yahia. Les potentialités en arboriculture dans la région sont immenses. Malgré un relief plus ou moins tourmenté des replats et de belles plages de terrain, à côté des berges de l’oued, sont disponibles. Certaines sont déjà occupées par l’olivier et le figuier. Même les gradins réalisés dans les années 1970 par les services de la Défense et restauration des sols (DRS) sont toujours là supportant des oliveraies un peu mal entretenues. Après le reflux de l’insécurité au cours de ces dernières années, le besoin de développement se fait cruellement sentir. Et pour les populations de Ouled ben Kaddour, le développement, c’est d’abord l’agriculture. Un ouvrage hydraulique à cet endroit serait une précieuse plus-value et constituera, à coup sûr, un facteur supplémentaire d’incitation au travail de la terre et de stabilisation des ménages.

N.M.Taous

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