Les bus assurant la desserte de Taklait en grève

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Les vingt bus de transport de voyageurs qui assurent la desserte Porte-Sarrasine-Taklait, ligne 13, dans la commune de Béjaïa ont décidé d’enclencher une grève hier pour protester contre la lenteur des travaux de réfection d’une canalisation d’eau potable. Ce faisant, ils obligent des centaines d’écoliers, de travailleurs et de simples citoyens qui vaquent à leurs occupations quotidiennes à dévaler à pied la pente de Taklait, longue de 3 à 4 Kms, pour arriver à Ihaddaden où ils prendront les bus qui les déposeront en ville. Encore, si la descente est relativement facile, puisque le matin on est généralement prêt pour fournir des efforts, il n’en est pas de même en fin d’après-midi, où l’on se trouve contraint de remonter cette côte, surtout si l’on a les bras chargés de couffins à provisions. Par cette action, les transporteurs de voyageurs veulent mettre la pression sur l’ADE (algérienne des eaux) ou l’entreprise avec laquelle elle a sous-traité afin de renforcer le chantier en moyens matériels et humains pour achever rapidement les travaux et libérer la route. La route de Taklait, comme d’ailleurs celles d’Ihaddaden-Ouada ou de Dar-Djebel, est étroite et sinueuse. Et si les travaux de terrassement, c’est à dire la tranchée et le monticule de terre en occupent la moitié autant dire qu’il ne restera rien comme espace de chaussée aux véhicules pour circuler, sans parler du problème pratiquement insoluble de croisement de voitures. Le responsable du syndicat des transporteurs déclare que, jusqu’à ce jour, les transporteurs ont été patients et compréhensibles à l’égard de l’entreprise ADE qui a arrêté les travaux en avançant le prétexte du mauvais temps, mais, ajoute-t-il, « cela fait quatre jours qu’il fait beau, et les travaux de réfection de la canalisation n’ont pas toujours été repris. Le transport de voyageurs est notre gagne-pain, ce n’est pas de gaité de cœur que nous nous sommes mis en grève ».

B. Mouhoub

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