La banque en panne de devises

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Les citoyens demandeurs de devises pour les besoins de leurs sorties à l’étranger n’arrivent pas à en trouver en banque ou sur le marché parallèle. « L’euro et le dollar se font rares ces derniers temps », nous dit un cambiste de Aïn El Hammam. La banque de développement local (BDL) sise au centre du chef-lieu de la commune d’Ath Bouyoucef, à cinquante kilomètre au Sud-est de Tizi-Ouzou, ne dispose plus de devises. Les usagers qui s’y sont rendus mercredi et jeudi derniers pour effectuer l’opération de change en sont revenus bredouilles. Ils n’ont pu être satisfaits du fait que les caisses en euro de la banque ne sont pas alimentées. La situation ne pourrait, ce qui n’est guère sûr, s’améliorer que durant la semaine prochaine. « Je ne peux différer mon départ sur Paris, pour une telle carence, en dehors de ma volonté », peste un citoyen, billet d’avion en main. Les voyageurs qui n’avaient pas pris leurs dispositions à l’avance sont outrés de ne pouvoir bénéficier de l’avantage que leur offre la loi. La mort dans l’âme, ils doivent se contenter de l’argent acheté chez les cambistes de la ville à un taux beaucoup plus important. Si la banque leur offre l’avantage d’échanger à un taux préférentiel quinze mille dinars contre cent trente euros, les revendeurs, au marché parallèle, leur demandent en revanche plus de vingt mille dinars, soit plus de cinq mille dinars de plus, pour la même somme. « Après les manques de liquidités en dinars auprès des bureaux de poste, voilà que, maintenant, les banques, sensées être approvisionnées, surtout pour ce genre d’opération, se mettent de la partie pour compliquer, un peu plus, notre quotidien », ajoute notre interlocuteur en colère, mais qui garde l’espoir d’effectuer le change au niveau de l’aéroport.

A.O.T.

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