Les travailleurs chez le ministère de l’Industrie

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Les travailleurs anti grève de la chemiserie du centre de Larbaâ Nath Irathen se sont rendus, avant-hier, au ministère de l’Industrie et des mines pour interpeller la tutelle suite au problème qui perdure au sein de leur usine. Décidément, ces travailleurs sont déterminés à y aller loin et ne négliger aucune voie pour régler ce problème. En effet et après avoir rencontré la veille, le wali de Tizi-Ouzou et le procureur général qui leur ont donné des assurances quant à une éventuelle solution du problème de l’usine, la délégation s’est rendue, avant-hier, jeudi, au ministère de l’Industrie. Là aussi, l’historique du mouvement de protestation qui s’est transformé en source de conflit entre les travailleurs a été présenté. Désormais, pour les travailleurs, « la balle est dans le camp des autorités et de la tutelle ». C’est, d’ailleurs, ce que souligne l’un d’eux contacté par nos soins : « Il ne nous reste qu’à attendre les prochains jours pour voir ce qui va se passer, surtout avec la promesse du wali qui nous a affirmé qu’il fera en sorte de régler le problème pour que nous reprenions le travail dans les prochains jours ». Il souligne, à cet effet, que « pour les travailleurs, toutes les voies légales de protestation contre le mouvement de grève, jugé illicite et rejeté par la majorité des travailleurs, sont désormais épuisées ». Notre interlocuteur affirme aussi que « les travailleurs pensent désormais à d’autres mouvements de protestation, si la situation persiste au stade de promesse non tenue ». D’ailleurs, signale-t-il au passage, « c’est la politique observée jusque-là par l’UGTA ». Il est à rappeler que la fabrique demeure fermée depuis maintenant huit mois. Un groupe de travailleurs au sein de l’usine, une vingtaine sur plus de 200 qui exercent à la chemiserie, est monté au front et ont fermé l’usine le 21 juillet dernier. Leur mouvement de protestation a eu pour but de réclamer le départ du directeur. Ceci en plus de soulever, dans une plate-forme de revendications, des doléances par rapport aux conditions socioprofessionnelles des travailleurs à l’usine. Mais après huit mois, le directeur parti et les revendications prises en compte, dont l’intégration des travailleurs contractuels et l’engagement de l’amélioration des conditions de travail, la chemiserie est toujours à l’arrêt. Les travailleurs sont empêchés d’entrer par le groupe réticent « dont les motivations demeurent inconnues », dira notre interlocuteur. Cette situation continue de soulever l’ire de la majorité des travailleurs qui sont contre la grève, et ne cesse depuis d’initier des actions pour dénoncer la grève.

T. C.

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