Ouzaid et Mayles enflamment Ait Anter

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Les habitants d’Ait Anter, un village de la commune d’Ait Yahia, ne sont pas prêts d’oublier la soirée du jeudi 5 mars. Le froid glacial et les chutes de neige qui s’étaient abattus sur la région dès la tombée de la nuit n’ont pas empêché les amateurs des belles chansons kabyles de sortir assister au gala artistique organisé par « Tasseda », l’association féminine du village, à l’occasion de la journée internationale de la femme. Un hangar constitué de trois garages, mis à la disposition de l’association par un villageois, était tout indiqué pour mettre à l’abri du froid les spectateurs dont certains sont venus des bourgs environnants, et les invités de la soirée. C’est Fariza, la présidente de l’association, qui entama la soirée par quelques mots de bienvenue, avant de céder la parole au comité du village. Comme pour donner le ton, Belgacem Ait Tahar, un poète d’Ait Ziri, un village voisin, gratifia le public de ses poèmes fort appréciés. À vingt-deux heures, la chanteuse Kabyle bien connue Mayles entra en scène sous les applaudissements du public, qui ne tardera pas à manifester son enthousiasme, en prenant une part très active à la fête. Le rythme de la musique invita de nombreux habitants à investir la piste de danse qui n’allait d’ailleurs pas désemplir jusqu’à tard dans la nuit. Avant d’accueillir un autre grand chanteur, les organisateurs avaient prévu une simulation d’un mariage traditionnel, mettant en scène une adhérente de l’association qui s’est prêtée, de bonne grâce, au jeu. Na Mezhora, une sexagénaire, se chargea de conduire la séance du rituel de  « L’Henni », comme au bon vieux temps. Saisissant cette occasion, elle expliqua toute l’importance de ce rite ancien, peu usité à notre époque. Cependant, la fête est loin d’être terminée, puisque cette ambiance conviviale allait perdurer avec Ouzaid, le chanteur tant attendu par ses fans. Bravant le froid, l’artiste enflamma, à son tour, l’assistance, où les cris des jeunes répondaient aux youyous des femmes dans une ambiance festive. Ce n’est que vers deux heures du matin que la soirée prit fin, non sans une cérémonie de remise de cadeaux à toutes les femmes d’Ait Antar. Visiblement satisfaite, Fariza, après avoir remercié ceux qui ont contribué à la réussite de cet événement, nous dira : « Ma plus grande joie est de voir le sourire et un brin de bonheur sur le visage de toutes ces femmes qui ont veillé tard avec nous». Les festivités se sont poursuivies le lendemain avec le cross féminin, et hier, samedi, avec une visite de solidarité aux femmes hospitalisées de l’EPH de Aïn El Hammam.

A.O.T.

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