Après l’annonce faite par le ministre des Transports, M. Amar Ghoul, à Boumerdès, parue, dans l’une de nos éditions précédentes, au sujet du projet d’une ligne de chemin de ferreliant la localité côtière de Dellys à Draâ El-Mizan, la population de tout le Sud de la wilaya n’a pas caché toute sa joie mais également ses espoirs de voir cette région pourvue de toutes les voies de communication rapides. « Comment ne pas être heureux à l’annonce d’un si important projet qui devait être réalisé il y a plus de quatre-vingts ans, au moment de la colonisation, alors que tout avait été finalisé mais que le déclenchement de la seconde guerre mondiale avait stoppé net. Mais voilà que ledit projet survint juste après notre glorieuse révolution », dira un enseignant. Ce dernier a fait remarquer que les différents chantiers engagés sur le tracé de la pénétrante de l’autoroute Est-Ouest sur le territoire de la daïra de Draâ El-Mizan ainsi que l’installation d’une base de vie à la sortie du chef-lieu ont créé une certaine animation en ces lieux, alors que dira-t-on lorsque les travaux de cette nouvelle ligne ferroviaire venaient à être lancés ? Par ailleurs, notre interlocuteur, bien au fait de l’histoire, nous apprendra que le pouvoir colonial avait déjà réalisé une ligne de chemin fer entre Dellys et Boghni, dont les vestiges des gares tout le long du parcours sont encore visibles, comme la gare de Maâtkas ou celle de Boghni. Donc, l’administration de l’époque avait envisagé le prolongement de cette ligne à partir du terminus de Boghni jusqu’à Tizi-Gheniff. « Le document en ma possession indique que la ligne de Boghni- Tizi-Gheniff prendra son origine sur la ligne de Boghni-Ouadhias, à six cents mètres de l’arrêt terminus du tramway de Dellys à Boghni. Elle s’infléchira à droite, franchira l’oued Boghni vers Pirette (Aïn Zaouïa), les fermes et se développera en annexe jusqu’à Draâ El-Mizan qu’elle traversera en s’appuyant sur le chemin de grande communication n° 17 et empruntera une annexe du chemin de grande communication n° 18, à Beauprêtre (Boufhima), jusqu’à l’arrêt terminus de Tizi-Gheniff», nous apprend notre interlocuteur. En outre, en guise de témoignage de cette époque, les usagers du CW 4 vers Frikat n’ont jamais manqué d’admirer le viaduc érigé à cet effet sur l’oued El Ain Nessar, à quatre kilomètres de la ville.
Essaid Mouas
