La vaccination ou l’assurance vie du citoyen

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Organisé par la revue médicale le Fascicule de la santé et sous le haut patronage du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, les travaux du 2e forum de l’omnipraticien ont été tenus avant-hier, à la Bibliothèque nationale du Hamma à Alger en présence de 700 participants dont des experts étrangers venus de France, de Belgique et d’Angleterre. Le thème retenu pour cette seconde édition s’articule autour des vaccins et de la vaccinations. Les travaux du forum ont été repartis en quatre séances durant lesquelles ont été abordés des sujets d’une brûlante actualité, à savoir les données générales, vaccins du programme élargi de vaccination, nouveaux vaccins et vaccins d’avenir et cancers et vaccins. L’objectif de ce forum, selon Salah Laouar, directeur de ladite revue et président du comité d’organisation du forum, est de mettre à la disposition des praticiens algériens les nouvelles technologies, techniques et découvertes scientifiques issues des recherches mondiales. Il a été également question d’améliorer la formation médicale continue. « Il existe en 6 vaccins pratiqués en Algérie dont le taux de couverture vaccinal dépasse 90% », dira-t-il. De son côté, Djamel Fourar, sous-directeur à la prévention au cabinet de Amar Tou a souligné que les thèmes abordés lors du forum demeurent une priorité pour le ministère de la Santé. « Nous travaillons afin de baisser de manière très significative les maladies. Notre priorité est de maintenir les acquis », a-t-il estimé avant de renchérir : « Nous avons introduit, en 2000, un vaccin destiné à lutter contre l’Hépatite B. » Concernant l’éventuelle introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus sur le marché algérien, M. Fourar a soutenu que le produit en question fait l’objet d’une réflexion au niveau du département de la Santé. Environ 3000 cas atteints par le cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués en Algérie. Par ailleurs, M. Ayyache, chef de service de gynécologie obstétrique au CHU de Zéralda, a affirmé que la grossesse n’est pas un moment propice à la vaccination en raison des risques encourus par l’embryon ou le fœtus. Il a toutefois noté que cette vaccination peut être indiquée au cours de la période de grossesse. Selon lui, il peut y avoir des vaccins contre-indiqués, des vaccins dénués de danger, des vaccins autorisés dans certains cas et d’autres souhaités. Invité à donner son avis concernant la résurgence de certaines maladies qualifiées de « moyenâgeuses » dans le pays tel le choléra et la peste, M. Ayyache a précisé que la couverture vaccinale en Algérie est presque quasi totale sans pour autant nier l’existence de lacunes et autres dysfonctionnements dans le secteur de la santé. Pour sa part, Salim Nafti, chef de service des maladies respiratoires au CHU de Mustapha d’Alger, a estimé à 800 000 le nombres d’Algériens atteints d’asthme dont 100 cas de décès par an, alors que 120 000 Algériens sont atteint de tuberculose. « Un programme de lutte contre la tuberculose existe depuis 1966 », a-t-il rappelé. Il est utile de signaler que la 3e édition du Forum de l’omnipraticien, prévue pour le 5 avril prochain, traitera des maladies liées à l’asthme de l’adulte et de l’enfant, les allergies, les urgences médicales et la pathologie tumorale.

Hocine Lamriben

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