Mohamed Aïssa plaide pour l’islam ancestral

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Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, M. Mohamed Aïssa, a plaidé, hier depuis Tizi-Ouzou, pour un Islam modéré issu de principes ancestraux de l’Islam.

Le ministre qui a pris part à l’ouverture du colloque sur la Tariqa Rahmania à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, a ainsi averti contre toutes sortes d’«Islam frauduleux». Lors de son allocution à l’occasion du coup d’envoi du colloque, le ministre Mohamed Aïssa a souligné que «privilégier les principes ancestraux de l’Islam est une façon d’éviter toute forme d’extrémisme religieux». Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a affirmé en effet, qu’en privilégiant les principes ancestraux de l’Islam modéré «on ne fait que tarir les voies de l’extrémisme religieux qui, de nos jours, est à l’origine de chutes de pays, un après l’autre». Le ministre a profité de l’occasion pour rappeler le rôle joué par les Imams au sein des différentes mosquées. Ces Imams doivent, d’ailleurs, «faire en sorte qu’à travers les mosquées, ils lient l’islam pratiqué par les Algériens à l’islam ancestral». Le ministre a néanmoins expliqué que «les Imams ne doivent pas être des meneurs, mais leur rôle étant celui de guide et de meilleurs des conseillers». Mohamed Aïssa citant «l’Islam frauduleux», a souligné que la région de la Kabylie, en particulier, avec ses principes musulmans et ses Imams et l’Algérie, en générale, a su y faire face, suite notamment aux voies empruntées relatives aux principes de l’Islam ancestral. Ceci, en soulignant que c’est là une manière d’«instaurer et de préserver les valeurs qui permettent à la société de jouir de modération en acceptant l’autre même avec ses différences». Pour rappel, le colloque auquel a pris par le Ministre, a pour sujet la Tariqa Arahmania et son rôle dans la préservation des principes musulmans et de l’identité nationale. Il est abrité par la salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud Mammeri et il s’étale sur deux jours, soit le 9 et le 10 mars. Le colloque regroupe de nombreux spécialistes de la question qui vont aborder l’approche spécifiquement amazighe de l’islam. Des docteurs et autres savants de différentes zaouïas du pays et du monde musulman sont ainsi annoncées pour venir prendre part à la rencontre. Lors de son déplacement hier à Tizi-Ouzou, le ministre, en compagnie d’une importante délégation officielle et du wali de Tizi-Ouzou, Abdelkader Bouazghi, a visité le chantier de réalisation du nouveau siège de la direction des affaires religieuses et des Waqfs. On apprendra qu’une étude est en cours pour la réalisation d’un mur de soutènement pour parer à un éboulement qui menace la mosquée de la nouvelle ville, sise à proximité de ce chantier. L’estimation de cette réalisation devant se faire en urgence est de 95 millions de dinars. L’hôte de Tizi-Ouzou s’est, par la suite, déplacé vers Aghribs où il a procédé à la pose de la première pierre pour la construction d’une mosquée à Agouni Oucherki. Un terrain de 800 m&sup2,; sis au dessous du parc communal en allant vers Cheurfa Bourzik, est prévu afin de recevoir le projet en question qui a figuré parmi les promesses faites aux villageois par l’ancien ministre du secteur, Bouabdellah Ghoulamallah, lors de sa visite dans la région en 2012.

Tassadit. Ch.

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