L’ancienne plage menacée de disparition

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L’ancienne plage où se trouve le poste principal de la protection civile d’Aokas risque d’être rayée de la liste des plages de la commune.

Les averses torrentielles de pluie, enregistrées entre février et mars, ont eu raison d’elle. Les immenses vagues, d’une mer en constante agitation, ont emporté les sables et les bandes terrestres mitoyennes au point où quelques baraques de fortune ont été anéanties et le poste de secours des pompiers mis en danger d’effondrement. Ce dernier, constitué d’un local, a été affecté dans ses fondations le laissant suspendu au dessus des vagues qui continuent à l’agresser. D’importantes vagues s’abattent sans répit sur la façade maritime, dévorant cette plage et les cordons de terre. Les conséquences de ces tempêtes ont été exceptionnelles en termes de submersion et d’érosion côtière, réduisant la superficie de la dite plage. Pourtant cette dernière était la plus prisée des baigneurs. Elle était considérée comme l’une des meilleures du point de vue profondeur de la mer. La côte est désormais menacée et seul un enrochement, le long de ce front de mer, peut la sécuriser ainsi que la route nationale n°9 qui longe la bande côtière. En effet, une prompte intervention des pouvoirs publics s’avère urgente pour sauvegarder les plages de cette commune touristique par excellence. Outre cette plage qui s’amenuise sous l’agression de la nature, il y a également d’autres plages qui sont dans une situation plus alarmante par la faute de l’homme. Les plages d’Assif n’sidi Essaid et de sidi Rihane sont polluées par les eaux usées provenant des circuits d’assainissement de la commune. Bien que cette dernière dispose d’une station d’épuration, il s’avère que celle-ci a des capacités de fonctionnement très insuffisantes. Qu’en sera-t-il avec l’installation d’hôtels et autres structures entrant dans le projet de la zone d’expansion touristique de la commune ? La réalisation d’une autre station d’épuration est plus que nécessaire à cette commune dont le nombre d’habitants est en constante croissance sans oublier la période estivale durant laquelle, il triple ou quadruple. Par ailleurs, une autre plage est carrément interdite à la baignade suite à l’installation anarchique d’une décharge sauvage à sa proximité. Le nombre de plages autorisées à la baignade se réduit de plus en plus dans cette commune, pourtant hautement touristique. Ainsi donc, l’homme a conjugué ses efforts avec Dame nature pour porter atteinte à l’environnement et à l’intérêt de la population. Il est utile de rappeler que les intempéries n’ont pas seulement agressé cette partie de la plage mais elles ont, également, été à l’origine de l’éboulement rocheux, survenu du côté Ouest de la même commune, lequel avait fait sept victimes et 17 blessés. En effet, l’abondance des pluies, lesquelles deviennent au contact du CO2 de l’acide carbonique, ont dissout le calcaire qui retient les rocs de la montagne. Quelques blocs ont été fragilisés et sont tombés par effet gravitationnel. L’hiver, cette année, a été violent et a engendré beaucoup de dégâts tant matériels qu’humains.

A. Gana  

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