Incivisme quand tu nous tiens !

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La destruction, sans raison apparente, du patrimoine de l’état, est un phénomène qui prend de l’ampleur dans nos contrées. Les casseurs, des jeunes particulièrement, semblent prendre un plaisir sadique à mettre à sac tout ce qui appartient au domaine public qu’ils devraient plutôt,  préserver. Lorsque ce ne sont pas les ampoules et autres luminaires de l’éclairage public, les destructeurs prennent pour cible les balises de virages et les plaques de signalisation routière. Le voyageur, étranger à la région, ne trouve son chemin que s’il est aidé par les passants qui lui indiquent la direction à prendre, faute d’être informés par les panneaux indicateurs. Les inscriptions sont, pour la plupart, badigeonnées de peinture noire, cachant toute indication. Ces « peintres » qui confondent toile et panneaux ne lésinent pas sur les moyens pour barioler toute surface métallique horizontale.  Les abribus, si utiles, en cette saison de vent et de froid, ont tous reçu la visite de ces énergumènes qui y ont laissé leurs empruntes. Les vitres protégeant les côtés ont été saccagées une à une, ne laissant debout,  que l’armature métallique. Il a fallu tout réparer, en espérant que les mains destructrices ne reviendront pas à la charge. Le phénomène  touche pratiquement tous les endroits où le public accède sans surveillance. Cela va de l’eau qu’on laisse couler après s’être désaltéré au démontage même des robinets qui disparaissent, encore, dès qu’on les remplace, même au niveau des fontaines des villages, des minuteries des cages d’escaliers qui ne fonctionnent pratiquement jamais ou des parterres fleuris où on ne laisse pousser que les chardons. Et la liste n’est pas exhaustive. Scandalisés, les adultes assistent, impuissants, à la destruction des biens publics, espérant que quelque messie ramènera à la raison ces dépravés, souvent violents. Des spécialistes devraient se pencher sur la question et peut-être inclure dans les programmes scolaires cette notion de bien commun que chacun a le devoir de protéger.

A.O.T.

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