L’administration rejette l’exécutif de Mizrana

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Après trois tentatives d’installation du nouveau exécutif de l’APC de Mizrana, l’administration par le biais du chef de daïra de Tigzirt, vient de rejeter la proposition d’exécutif faite lors de la cérémonie du 30 décembre 2005. Ce rebondissement a été une surprise pour plus d’un et un coup de théâtre pour d’autre, à l’exemple des partis qui se sont opposés à cet exécutif.Les motifs de ce rejet sont dû à la non réception de convocation par les autres élus et à leur désignation comme membres dans des commissions en leur absence. Il est à rappeler qu’à Mizrana, une commune de près de 9 000 habitants. L’on compte une APC de 7 sièges. Les résultats des élections ont été de 3 pour le RCD, 2 FFS, 1 FLN et 1 RND.Méfiance, appréhension, rivalité sont les ingrédients qui ont caractérisé l’ambiance post-élection, particulièrement entre le RCD d’une part et les autres partis d’autre part. C’est ainsi que les trois autres partis ont boudé les trois cérémonies de désignation de l’exécutif de cette APC. Lors de la troisième tentative, l’exécutif désigné a été une image de règne sans partage, du fait que les vice-présidences et les commissions ont eu comme responsables les seuls élus du RCD. Aux autres élus, l’on a attribué le rôle de membres simples dans les différentes commissions que compte cette APC.Cette attitude a creusé d’avantage le fossé qui sépare les autres partis du RCD. “Je refuse toute alliance gratuite”, nous disait M. Djebbar, élu du RND. Quant à M. Hamdi du FFS, il considère que “nous refusons de cautionner une telle mascarade” et d’ajouter que “les vices-présidences et les commissions sont des responsabilités à partager entre tous les élus”, nous dit-il.C’est ainsi que dans cette APC, l’on accuse plus d’un mois de retard, tout est à refaire à zéro. Une autre procédure a été enclenché et les convocations ont été adressées par des télégrammes par le biais d’un huissier de justice. Le premier jour de ce deuxième “round” de convocation a eu lieu jeudi le 12 janvier. Là aussi, c’est le statut quo. Tous les élus ont boycotté la séance et la cérémonie a été de nouveau repportée.Les citoyens de cette commune observent, médusés, ce scénario politique qui chaque jour, suscite de l’amertume et de la déception. Ainsi, à Mizrana jusqu’à présent, l’on s’est entendu pour ne plus s’entendre.

Mourad Hammani

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