Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-élargi) ne compte pas lâcher du lest. Il a décidé, hier, à Alger, de poursuivre son mouvement de grève déclenché, depuis un mois, au niveau national.
C’est la décision prise par ce syndicat suite à la tenue de son conseil national, en vue d’évaluer les résultats de la dernière rencontre organisée, dimanche passé avec la ministre de l’Éducation nationale, M. Nouria Benghebrit. En effet, les rencontres marathon avec la tutelle n’ont pas donné leurs fruits, puisqu’elles n’ont pas apaisé la colère des enseignants grévistes qui maintiennent la pression. « Plus de 40 wilayas ont voté pour le maintien de la grève, car la majorité des revendications soulevées par notre syndicat n’ont pas été prises en charge », a affirmé hier, Messaoud Boudiba, le chargé de communication et de l’information au sein du Cnapest-élargi. Il s’agit, entre autres, de la promulgation d’une circulaire interministérielle favorisant l’accès des enseignants aux logements, et l’application du code de la médecine et celui du travail. Les enseignants revendiquent, également, l’application des engagements contenus dans le PV signé entre les deux parties concernées, qui date de 2012. De ce fait, les élèves, notamment ceux des classes terminales, restent les seules victimes de ces conflits opposant les enseignants à leur tutelle. Par ailleurs, l’association des parents d’élèves a saisi les autorités publiques pour qu’elles mettent un terme à ces grèves répétitives qui perturbent le bon déroulement de l’année scolaire. « Si les enseignants poursuivent leur grève, nous ne resterons pas les bras croisés », a assuré Khaled Ahmed, le président de l’association des parents d’élèves de la wilaya d’Alger. Face à cet état de fait, l’on se demande comment réagira le ministère de l’Education nationale pour sauver l’année scolaire en cours et garantir le respect des dates de la tenue des examens.
Samira Saïdj