L’exécutif contesté par le FLN

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La municipalité de Tizi Ouzou n’arrive décidément pas à se remettre du dernier scrutin partiel. La situation y est si rocambolesque que même les démarches sensées renforcer le fragile équilibre politique de la nouvelle Assemblée (comme l’installation, mercredi de l’exécutif communal) sont sujettes à de violentes contestations.En effet, la “prouesse” collective du 8 janvier dernier, date de l’intronisation officielle de l’exécutif s’est avérée être d’une “fragilité” extrême, puisqu’elle vient tout simplement d’être remise en cause. Après avoir quitté la salle plus précipitamment que prévu, en guise de mécontentement contre la nouvelle composante de l’exécutif qui ne lui a consacré que le poste de 2ème vice-présidence, le bloc d’élus du FLN s’est directement retourné contre les 18 élus restants dans la salle (le maire y compris) pour les accuser de tous les maux.Mieux encore, ces mêmes élus (M.M. Malki Hamid, Kolli, Kaddour, Ouled Chikh et Chamaï) ont décidé d’entreprendre la démarche d’annulation pure et simple de la délibération de mercredi dernier ayant abouti à l’installation de l’exécutif. De fait, dans une correspondance officielle, adressée au chef de daïra de Tizi Ouzou (dont nous détenons une copie) le groupe d’élus FLN parlent “d’un cadre illégal” de la séance du 8 janvier dernier puisque celle-ci, persistent-ils à affirmer “s’est déroulée en l’absence et sans l’accord du 4e vice-président, M.Malki Hamid”.Toutefois, sur un autre son de cloche, des élus de la coalition RND-RCD-Indépendants (mathématiquement majoritaires à l’APC) attestent que la démarche du FLN n’a même pas lieu d’être. “La séance du 8 janvier ne souffre ni de vice de forme ni de lacune juridique, ni d’irrégularité réglementaire. Les élus du FLN étaient bel et bien présents aux travaux et n’ont quitté la salle que vers la fin de la séance, au moment même où le maire à émis ses propositions sur les quatre postes à pourvoir. Maintenant, si Hamid Malki, le 4e vice-président ne veut pas faire partie de l’exécutif il n’a qu’à se retirer et demander poliment au maire de le faire remplacer. Les élus du FLN n’ont ni le droit ni le pouvoir de bloquer notre assemblée”. s’exclame un élu de l’alliance RND, RCD, Indépendants. Sur un ton devenu plus acerbe, ce dernier ajoutera sans ménagement “en cherchant le blocage de notre mairie, le FLN trahit tous les engagements pris envers la population. Maintenant c’est lui qui joue le chantage et la surenchère. Le problème de ses élus et c’est ce que tout le monde doit savoir, réside dans les postes à pourvoir au sein de notre mairie. En sachant que cet objectif n’est plus à leur portée, ils ont immédiatement paniqué. C’est toute l’histoire”. Entre les accusations des uns et les répliques des autres, l’APC de Tizi Ouzou demeure bloquée par ses propres élus. Pour combien de temps encore? Cela importe peu. C’est une municipalité qui n’a presque pas fonctionné depuis…1997.

Ahmed Benabi

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