Le sachet de lait à 30 dinars !

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Cela s’est passé dans l’un des villages du douar d’Amdoun n’Seddouk, relevant de la commune de Seddouk, wilaya de Béjaïa.

Il s’agit du fameux sésame, le sachet de lait, qui se vendait dans ce douar il y a si bien longtemps à 27,00 et 28,00 dinars. Pire que ça, il y a deux jours, certains commerçants véreux ont augmenté son prix à 30,00 dinars au vu et au su de tout le monde, sans que personne ne lève le petit doit pour crier cette injustice qui s’abat sur le consommateur, devenu le dindon de la farce, car d’autres produits de première nécessité sont vendus également plus chers que leurs prix. « Le jeudi soir, je me suis présenté le plus normalement du monde chez mon épicier du coin pour acheter du lait. J’ai pris cinq sachets pour une réserve pour le week-end. Quand je me suis présenté à la caisse pour payer, le commerçant m’informa que le sachet de lait a subi une augmentation passant de 28,00 à 30,00 dinars. J’ai payé les 150,00 dinars exigés sans le croire bien sûr, car les augmentations des prix des produits de large consommation sont annoncées généralement par l’Etat avant leur mise en application. Donc, le lendemain, vendredi, je me rendis au marché d’Akbou ; en arrivant à Biziou, j’ai vu des caissettes de sachets de lait exposées à la vente libre sur le trottoir. Quand j’ai demandé le prix, le commerçant à répondu le plus normalement du monde : 25,00 dinars. Je lui ai même posé la question si le sachet de lait n’a pas connu d’augmentation de prix ces jours-ci, il a répondu tout bonnement « non ». Ce qui est affligeant. Le commerçant de chez nous qui le vend à 30,00 dinars n’est pas seulement profiteur, mais il est aussi menteur», a souligné ce consommateur qui n’en revient pas de l’arnaque subie de son commerçant. La question que le commun des mortels se pose : est ce qu’une telle augmentation de prix d’un produit de large consommation qui se vend de surcroît sous le manteau est-elle prohibée par la loi ? Car augmenter de cinq dinars un produit qui se vend à 25,00 dinars et qui s’écoule très vite est insensé et dépasse tout entendement. Parfois, ce sont les livreurs grossistes qui font leur loi aussi en imposant leur dictat, comme nous l’expliquera un commerçant : « j’ai arrêté de commercialiser le lait en sachet suite au dictat du camion livreur qui m’imposait de grosses quantités de yaourt comme vente concomitante en plus du prix de 25,50 dinars qu’il imposait, dépassant le prix consommateur fixé à la vente qui est de 25,00 dinars », a expliqué un commerçant les raisons qui l’ont incité à arrêter de commercialiser le lait en sachet. 

L. Beddar

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