L’école primaire de Souk El Hed, qui est située sur la route centrale de la ville, et qui a souffert durant des années d’un abandon total semble avoir enfin capté l’attention des autorités locales. En effet, entouré d’un simple grillage rouillé et hideux, cet établissement était exposé aux regards des passants et aux bruits et brouhahas de la ville, ce qui exaspérait à juste titre et les enseignants et leurs apprenants. Maintes fois signalé en vain par la passé ce problème trouve enfin sa solution par la décision de l’entourer d’une clôture en dur qui le protégera de l’extérieur et qui assurément apportera la tranquillité au personnel de cette école qui désespérait de voir enfin le problème pris en charge. « Travailler dans les conditions qui prévalaient auparavant était, pour nous, un clavaire tant les bruits des voitures et tracteurs, mais aussi des passants et des vendeurs ambulants gênaient énormément la communication entre nous et nos élèves. Souvent le vacarme détournait l’attention de nos apprenants et les empêchait de se concentrer sur leurs exercices et leurs cours. », nous dira un des enseignants de cet établissement. « Le supplice est poussé à son paroxysme les dimanches jour du marché hebdomadaire de la localité. Assurément, cette clôture va nous donner plus de sérénité sur le plan pratique mais aussi psychologique puisque l’intimité de l’école en sera ainsi préservée. », interviendra à son tour un autre enseignant. Comme les choses bonnes ne sont jamais à dédaigner, la maison de jeunes Youcef Ou kaci , elle aussi longtemps livrée à la décrépitude, se voit aussi entourée ces jours-ci d’attentions, puisque elle aussi vient de bénéficier d’une palissade en dur à la grande satisfaction des associations sportives qui l’occupent. « Pour la première fois, on va se sentir vraiment dans notre fief, puisque cette palissade tant souhaitée et attendue va être une sorte d’étanchéité entre nos pratiquants et la rue. Il était temps que cela se fasse, tant le grillage qui entourait la battisse était dans un piteux état. », nous dira l’un des responsables des associations. « En effet, il faut le dire, cette maison de culture baptisée Youcef Ou Kaci en 1991 suite à l’initiative de l’association culturelle portant le nom du poète légendaire des Ait Djennad et qui a vu défiler en son sein les plus grands noms de la culture kabyle à l’image de Ali Ideflawen, Ferhat Mhenni, Malika Matoub, Ben Mohamed, Hadjira Ou Bachir, Mohamed Guerfi, Rachid Alich, Ouazib Mohand Ameziane, Abdselam Abdenour et tant d’autres de troupes théâtrales a subi maintes dégradations et était sujette à un laisser-aller qui reflétait mal l’aura dont elle pouvait jouir. Cette situation faisait mal au cœur surtout si l’on sait qu’elle abrite régulièrement des tournois nationaux en arts martiaux. La restaurer, la protéger n’est pas seulement une simple logique mais plutôt un devoir envers l’activité culturelle dans notre région » ajoutera pour sa part un membre de l’association culturelle Youcef Ou Kaci. Que peut espérer de plus un aveugle que de voir la lumière comme le dit l’adage kabyle ? Il va sans dire que le lancement de ces travaux, même tardifs, ne peut que récolter l’agrément de la population qui postule légitimement à un plus d’acquis.
A.S Amazigh.