Le suivi régulier des grossesses est impératif pour diminuer les risques et les complications qui peuvent survenir lors d’un accouchement à haut risque et qui est, par conséquent, à l’origine de l’apparition de troubles moteurs chez les nouveaux nés que l’on appelle communément les infirmités motrices cérébrales (IMC), qualifiées de premières causes des handicaps chez l’enfant.
Voila le thème débattu, samedi dernier, par des médecins devant un parterre d’handicapés et de leurs parents à la salle des fêtes d’Amarat, dans la commune de Barbacha, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale des handicapés. Dr Benabbes, lors de son intervention, a reconnu que la première cause des handicaps chez l’enfant est l’IMC, avec des facteurs de risques comme les grossesses gémellaires, la prématurité l’accouchement dystocique et en cas de souffrance fœtale, traumatismes crâniens et autre facteurs comme le diabète et l’HTA. Pour cela, le conférencier préconise un suivi régulier des grossesses du début jusqu’au moment de l’accouchement, avec des bilans surtout des groupages du couple et d’autres examens biologiques nécessaires. Cela dit, la bonne prise en charge et le suivi des femmes enceintes pourrait réduire le nombre d’handicapés qui ne cesse de grimper d’une manière exponentielle. Cependant, un riche programme marquant cette célébration a permis aux enfants handicapés de cette région montagneuse de se défouler un tant soit avec tout ce programme de divertissement et loisir animé par des membres de plusieurs associations ayant pris part à cet événement. Il s’agit entre autres des scouts d’Ait Ifsar et de l’association Talsa de Khellil, des associations Afenan et Bab El khir d’Ait Sidi Ali, sous la houlette de l’association Mains Blanches. Mais, le grain de sel et surtout le point marquant de cette journée riche est la contribution en logistique et matériel d’une famille en guise d’assurer l’organisation et la réussite de cette célébration. Chapeau bas pour la famille Benabbes, à sa tête Smail, gérant de cette salle des fêtes, lequel avait tendu sa main aux associations, un altruiste envers cette frange nécessiteuse des handicapés.
…À Amizour aussi
Dans la commune d’Amizour, cette célébration a été marquée par un programme néanmoins artistique, concocté par l’association sportive pour handicapés de la localité initiatrice de ces festivités. Dans une ambiance de fête, l’action marquant cette célébration est le gala artistique Chaabi animé par le duo Mourad Aouchiche et Rafik Hemachi, tous deux handicapés, mais possédant un talent qui émerveillé l’assistance. Le public, composé pour la majorité de jeunes handicapés et de leurs parents, s’est laissé emporter par ces airs de chant le temps d’une heure. L’association organisatrice n’a pas manqué aussi de distribuer des cadeaux à quelques 11 enfants handicapés de la commune, une manière de les encourager dans leur scolarité. À noter la contribution bénéfique d’une association de tourisme de Béjaïa, laquelle a attribué des aides financières à quelques familles nécessiteuses, et ce, pour couvrir les frais de soins, notamment les séances de rééducation pour leurs enfants handicapés. Achour Baouni, président de l’association sportive des handicapés d’Amizour, trouve que cette frange a besoin de ces moments de détente et de plaisir, et surtout des retrouvailles entre handicapés pour s’échanger des idées et parler de leur quotidien. Ce dernier nécessite bien sûr des commodités et des moyens pour faire face aux contraintes que rencontrent ces handicapés.
Nadir Touati