L’association Thileli au rendez-vous à Tadmaït…

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L’association d’aide aux personnes handicapées «Thileli» de Tadmaït n’a pas dérogé à la règle pour commémorer de fort belle manière cette journée, qui ne peut passer inaperçue tant à l’échelle nationale que locale. Ainsi, cette association est toujours présente pour rendre le sourire à cette frange de la population, une frange qu’on tend à oublier de plus en plus. La salle des fêtes Gaouaoui de Tadmaït n’a pu contenir tous les présents. A l’ouverture, lors de la prise de parole, le P/APC Omar Meziane dira : «Je suis très touché par cette invitation à laquelle je ne peux rester insensible. L’APC est attentif et ses portes restent ouvertes pour toute demande des handicapés dans la mesure des moyens de notre municipalité». Contacté l’ex-P/APC de Tadmaït et vice-président de ladite association nous dira : «Cette date ne peut être ignorée par les concernés et à fortiori par les autorités locales. Au niveau de Tadmaït, nous avons recensé 120 handicapés environ, hormis ceux dont les parents ne veulent pas que l’handicap de leur enfant- notamment de la fille- soit connu. Tous ces handicapés ont eu leurs fauteuils depuis la création de l’association, soit depuis 2011, grâce aux dons de nos bienfaiteurs que nous remercions. Les membres de l’association travaillent bénévolement». L’absence du président de l’association est expliquée, du fait qu’il «est parti en France pour des soins». Le vice-président confie : «l’association a permis, l’an dernier, à un handicapé  ayant perdu la vision d’un œil suite à un accident de la circulation de se prodiguer des soins en Tunisie. Les résultats s’améliorent et la vue reprend progressivement. Depuis Janvier dernier, 15 fauteuils roulants ont été distribués à ce jour». Le champ d’action de cette association ne se limite pas localement. Il s’étend vers d’autres localités, telle Nacéria (wilaya de Boumerdès) où ladite association est venue en aide à un handicapé à qui elle a remis un fauteuil roulant, puis à Béni Douala et Béni-Zmenzer. Quant aux subventions et aides, le vice-président avoue : «Nous fonctionnons avec les dons des bienfaiteurs à qui nous rendons un très grand hommage aujourd’hui, notamment en cette journée qui, sans eux, ne peut être organisée et ne peut avoir un siège réhabilité». Rencontré dans la salle, M. Smaïl Benhamna, membre de l’APW et président de la commission sociale, nous confie : «En ma double qualité d’handicapé et de président de la commission sociale de l’APW, je suis fier d’être présent parmi les miens et mes semblables». Interrogé sur les subventions et matériels octroyés à ces associations des personnes handicapées, l’élu du peuple ne cache pas les nombreuses actions faites en direction de cette frange de la population qui commence à reprendre le sourire et ressentir l’allégement de leurs souffrances. «Sur le plan financier, une somme de dix millions de DA a été versée à 120 associations, dont 21 de personnes handicapées, en attendant le BS. Une somme de huit millions de DA est remise à la DAS qui a procédé à sa répartition lors de cette journée, à Boukhalfa». Et d’ajouter:  » En collaboration avec l’association Relais Solidarité d’Ath Yanni et l’APW, une somme de six millions de DA et un important matériel seront remis à des handicapés lors de la journée du 18 mars à l’hémicycle Rabah Aïssat». Pour cette fête, le côté artistique et matériel musical sont assurés par le comité des fêtes de Tadmaït, présidé de M. Ouadhi Saïd. Les organisateurs de cette journée ont tenu à rendre hommage à la seule et unique femme qui active au sein de cette association et qui a contribué à sa création, en l’occurrence Malika Tighilt. Cette femme ne ménage aucun effort, en dépit des autres tâches qu’elle assure dans sa profession et chez elle, pour apporter sa modeste mais indispensable contribution à cette association qui veut sortir du ghetto. «Je le fais du fond du cœur et cela me procure de la joie, de la fierté mais aussi des émotions. Il faut approcher ces handicapés pour ressentir leurs peines et  souffrances. S’occuper de l’handicapé n’est pas une charité mais, c’est un devoir de tout un chacun !», déclarera-t-elle. Recevant son fauteuil roulant, l’un des handicapés, ne pouvant retenir ses larmes, nous dira : «à partir d’aujourd’hui, je pourrai me déplacer sans assistance. Je serai plus autonome et je ne dérangerai personne. Un grand merci pour les responsables, les organisateurs et surtout les bienfaiteurs !».

Arous Touil

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