Un oued d’eaux usées se déverse dans un cimetière

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Les habitants du quartier périphérique de Taklait, situé sur les hauteurs d’Ihaddaden, à Béjaïa, n’arrêtent pas de se plaindre, auprès des autorités concernées, des eaux de deux oueds qui dévalent du piémont de Taklait pour se déverser l’un à Ihaddaden Ouffela, et l’autre dans un cimetière de la cité périphérique. Ces eaux, qui ne sont que minces filets d’eau noire en temps ordinaire, dégagent des odeurs insupportables durant les temps chauds. Elles se transforment rapidement en cas de précipitations en véritables oueds en crue qui emportent tout sur leur passage. Il y a quelques années, une lycéenne qui a sous-estimé la force de ces courants et qui a voulu traverser l’un des deux oueds à gué a été emportée par les flots. Elle a été repêchée, sans vie, à quelques centaines de mètres plus bas, soit au niveau du technicum d’Ihaddaden. Les habitants de la cité susnommée souhaitent que les lits de ces oueds soient curés et que les eaux soient canalisées pour éviter qu’elles se déversent dans le quartier et surtout qu’elles s’infiltrent dans les tombes. Il est très difficile, voire insupportable et écœurant, de voir des eaux usées, des eaux d’égouts nauséabondes arroser un cimetière ou, pire, s’infiltrer dans la tombe, surtout si cette tombe est celle de quelqu’un que vous avez connu ou qui vous était proche. Mais même si, en une journée de volontariat, les habitants de la cité à coups de pioches, réussissaient à dévier le cours de l’oued pour éviter la pollution, voire la profanation des tombes, il resterait toutes sortes d’herbes folles qui poussent abondamment sur les rives, lesquelles sont des refuges pour toutes sortes d’animaux nuisibles, comme entre autres les rats et les serpents. De plus, ces oueds, quand ils sont en crue, charrient divers objets hétéroclites, comme les sachets en plastique, les bouteilles d’eau minérale ou les bidons d’huile. L’ensemble de ces objets, en s’accrochant aux arbrisseaux et aux herbes folles des rives, forment, çà et là de mini-barrages avec des marres d’eaux fétides qui ne manqueront pas de rendre l’air irrespirable dès l’arrivée des temps chauds.

B. Mouhoub

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