L’école doit ouvrir ses portes aux autistes

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Les enfants autistes doivent avoir leurs places dans les écoles publiques. Une nécessité pour l’universitaire, Mohand Akli Rezzik, qui a intervenu, hier, à l’occasion de la Journée sur l’autisme initiée par l’association des enfants inadaptés mentaux de la wilaya de Tizi-Ouzou. Lors de cette journée abritée par l’hémicycle de l’assemblée populaire de wilaya, l’intervenant a expliqué l’apport de l’environnement pour aider l’enfant autiste à surmonter sa différence. Pour Mohand Akli Rezzik, l’école doit ouvrir ses portes aux autistes, comme l’université doit disposer d’un département spécialement dédié à cette catégorie de la société. D’autant plus, a-t-il ajouté lors de son intervention, « que la situation actuelle du nombre de cas est alarmante », sans pour autant aller trop loin en donnant des chiffres y afférents. Mais il suffit de savoir qu’un enfant sur deux, de ceux que reçoit l’association des parents d’enfants inadaptés mentaux (APEM) de Tizi-Ouzou, est autiste, selon son président. Ceci, au moment où 20% des enfants recueillis par celle d’Aït Oumalou sont atteints de trouble d’autisme. Un trouble plutôt qu’une maladie ou un handicape pour les intervenants qui se sont basés sur le rôle du milieu familial dans l’évaluation, le dépistage mais aussi et surtout la prise en charge précoce de l’enfant. Pour le Pr. Belkheir, psycholinguistique, « le vrai travail, ce n’est pas avec les spatialistes et médecins, c’est plutôt avec la famille. Car on n’est pas face à une maladie, mais juste à une différence ». Assimilant cette différence à une boule où se recroqueville l’enfant. Et le rôle de la famille, ajoute l’intervenant, « est de trouver la clé qu’il faut afin d’entrer dans ce monde que s’est créé l’enfant et tenter de l’en faire sortir petit à petit ». Un travail de longue haleine qui commence d’abord par « l’acceptation de la différence de l’enfant, puis de trouver un code de communication adapté à son cas », ajoute-t-il. La prise en charge par les pédopsychiatres et autres spatialistes viendra par la suite complémenter le travail entamé par l’entourage familial. De sont côté Ould Madi, maître assistante en orthophonie, insiste sur une évaluation claire du cas de l’enfant. « Évoluer et dresser un profil général à tous les niveaux du développement de l’enfant est une nécessité afin de délimiter chez lui le degré de différence », souligne la conférencière. Selon elle, la prise en charge varie selon le cas traités. Elle souligne, d’ailleurs, qu’ « un enfant atteint d’autisme léger intégrera plus facilement la société qu’un autre atteint d’autisme lourd ». C’est dans ce dernier cas qu’elle se risque à utiliser le mot « pathologie », voire même d’handicape. Il est à noter que la journée  a été initiée par l’association des enfants handicapés mentaux de la wilaya de Tizi-Ouzou, en partenariat avec l’APW et la faculté des sciences humaines de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

T. Ch.

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