Le bras de fer opposant le ministère de l’éducation nationale au conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-Elargi) se durcit.
L’inspecteur général du ministère de tutelle, M. Messeguem Medjadi, n’a pas omis de tirer à boulet rouge sur le Cnapeste, initiateur du mouvement de grève ouverte qui se poursuit toujours depuis le 16 février dernier. S’exprimant, hier matin, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, l’Inspecteur du département de Nouria Benghebrit a accusé le Cnapeste « de ne pas être dans son rôle d’organisation socioprofessionnelle, mais dans celui d’un acteur politique ». L’inspecteur accuse également le syndicat de « prendre en otage les élèves, surtout ceux de la terminale ». Selon la même source, « le Cnapeste recommence depuis des années le même scénario à la même période». Il estime, à cet effet, que la situation « est grave ». «L’école est en danger », a-t-il ajouté. Tout en indiquant que « les élèves se trouvent disqualifiés des suites de la régression du niveau scolaire constaté au cours des dix dernières années », M. Messeguem estime que « l’Ecole Algérienne doit revoir sa copie », en déplorant le fait que « le système d’enseignement n’a plus, aujourd’hui, ni le niveau des pays développés, ni celui des pays sous-développés ». De ce fait, l’invité de la Radio nationale a lancé un appel à la société et aux parents d’élève pour réagir. En outre, M. Messeuguem a tenu à rappeler que plusieurs dispositifs de soutien ont été mis en place. « Nous avons remis à l’ensemble des élèves un CD dans lequel il y a tout le programme scolaire. Nous avons mis aussi à leur disposition une plate-forme numérique pour leur permettre d’accéder aux cours », a encore affirmé M. Messeguem. Il a également affirmé que « plusieurs enseignants retraités seront recrutés ». M. Medjadi rappelle que son ministère avait engagé des négociations, 10 heures durant, avec les syndicats autour de 14 revendications « auxquelles, indique-t-il, nous avons répondu favorablement ». L’inspecteur de l’Education nationale annonce qu’il a été convenu d’une nouvelle rencontre avec ce syndicat « pour trouver une issue à la crise », souhaitant, toutefois, que celui-ci, tout comme les autres organisations, adhérent à une Charte d’éthique et de stabilité. La même source a assuré que « les examens de fin d’année ne seront pas repoussés à une date ultérieure et qu’ils se dérouleront à la date fixée initialement ».
L.O.Challal