Couverture sanitaire insuffisante

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Si les communes limitrophes, à savoir Aït Yahia Moussa et Frikat, ont des polycliniques, la municipalité d’Aïn Zaouia, une commune de 17 750 habitants au dernier recensement de la population, enregistre un manque criant en matière de couverture sanitaire.

à commencer par le chef-lieu,  seule une salle de soins avec un médecin et un dentiste. « Elle n’a ni un laboratoire d’analyses médicales ni encore moins une radiographie. Ceux qui nécessitent des bilans sanguins sont obligés de se diriger vers les laboratoires privés car même au niveau de l’hôpital de Draâ El-Mizan et de la polyclinique, ils n’arrivent pas à décrocher des rendez-vous », nous dira une source locale. Et de poursuivre : «  vraiment, c’est malheureux qu’au moment où l’on parle du renforcement de la couverture sanitaire à l’échelle nationale, nous n’avons pas encore une polyclinique au chef-lieu. Pourtant, la norme exigée en matière du nombre d’habitants est largement dépassée ». Dans cette municipalité à titre d’exemple, les vaccins pour enfants ne sont pratiqués qu’au niveau de la salle de soins du chef-lieu concernant les habitants de la ville et de sa périphérie et à Tizi Ameur pour tout le douar de Boumahni. C’est dire que dans cette municipalité les mamans font des kilomètres avec leurs bébés sur les bras pour les faire vacciner. Notons que dans ces structures rurales, seules les injections et les pansements y sont assurés. Il en existe une autre à Kantidja. Par ailleurs, notre source évoquera la salle de soins de Boumahni-centre squattée depuis plus de trois ans.  Et par ricochet, elle n’est plus opérationnelle. A ce sujet, on croit savoir que la décision d’expulser la famille est prête, mais rien n’est encore engagé à ce sujet. Evoquant toujours ce manque, il est important de revenir sur le Centre Médical Social appartenant à la CNAS. Cette belle structure manque elle aussi de tous les services.  A l’exception du médecin et du dentiste qui y travaillent, rien de plus. « Vous savez, elle a une maternité rurale, mais elle n’a jamais fonctionné », ajoutera notre source. Au jour d’aujourd’hui, la population de Boumahni souhaite que les responsables de la santé au niveau de la wilaya fassent des efforts pour que ce CMS soit opérationnel à cent pour cent. «  Les parturientes sont contraintes à être évacuées soit à Boghni soit encore à Draâ El-Mizan pour y accoucher. Ce n’est pas normal. Deux ou trois sages-femmes et un gynécologue règleront ce problème », estimera un membre du comité du douar de Boumahni. D’ailleurs, dernièrement lors de l’explication de la circulaire du ministère de l’intérieur au sujet de la démocratie participative, un représentant de l’un des villages de Boumahni s’est longuement étalé sur ce sujet.  Et à un autre de donner une précision à ce sujet : « dernièrement lors d’une réunion au sujet de l’affectation des médecins spécialistes dans les polycliniques telles Ait Yahia Moussa ou encore Frikat, j’étais étonné d’entendre que Ain Zaouia n’était pas concernée par cette mesure ». De leur côté les élus ont pris acte de ce qui a été dit. Assurément, ils agiront dans le sens de demander le renforcement de ce secteur au niveau de cette commune.

Amar Ouramdane

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