Baptisations à Seddouk

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Les bureaux de Seddouk de l’organisation nationale des enfants de Chouhada et de l’organisation nationale des moudjahidine, représentés respectivement par MM. Ait Khelifa Akli, fils de chahid, et Benméziane Seddik, moudjahid, ont organisé conjointement, avant-hier, jeudi 19 mars, des festivités grandioses à la hauteur de l’événement et ce à l’occasion du 53e anniversaire de cette date historique marquant le cessez-le-feu de la guerre pour l’indépendance du peuple Algérien contre l’armée française. C’est une continuité dans la série des baptisassions des établissements scolaires et de cultes aux noms de chouhada que ces deux organisations ont concocté. Ce jeudi 19 mars donc, c’était le collège d’enseignement moyen situé à proximité du stade communal de Seddouk qui a été baptisé au nom du chahid Nait Bouda Abdelmadjid. Sous un soleil radieux, la cour du collège pullulait de monde. La famille du chahid, sa veuve et ses enfants étaient là aux côtés des moudjahidine et compagnons du chahid, dont Nait Bouda Hocine, Benméziane Seddik et Adjaoud Rachid, des fils de chahid de l’ONEC venus en force dont Ait Khelifa Akli, Bourghaden Lahlou, Mouhali Ahcene, Touati Md Tayeb, Larbes Mohand, pour ne citer que ces cinq, car la liste et loin d’être exhaustive et puis encore il y a la présence des autorités locales, des enseignants et des élèves de l’établissement. C’est vers 10h que Nait Bouda Khedidja, veuve du chahid, a procédé à l’inauguration de la plaque sous un tonnerre d’applaudissement et de youyous. Le chahid Nait Bouda Abdelmadjid est né le 07 Janvier 1929 à Seddouk Ouadda. Il a fait ses études à l’école primaire de Lokri où il a obtenu son certificat d’études primaire. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, il est parti en France où il a travaillé comme ajusteur chez Hyspano suza, une usine où étaient fabriqués les moteurs d’avions. Il était aussi un brillant musicien jouant de la flute et compositeur de chansons, notamment la fameuse chanson Ayemma Azizen Ouratsrou, toutes chantées par le Moudjahid Farid Ali. Quant la guerre éclata, il rentra au pays pour monter au maquis. Il était très estimé par ses frères de combat, notamment le colonel Amirouche. Il fut blessé deux fois. Il allait en Tunisie pour se soigner et succomba à ses blessures en cours de route. Le lendemain (hier ndlr), c’était l’école primaire d’Amalou Sidi Mouffok qui a été baptisée au nom de Beldjoudi Mohand Arezki, un chahid hors pair réputé pour sa bravoure et son amour pour la patri qu’il a défendue jusqu’à sa mort. Il y en avait aussi une foule nombreuse lors de cette baptisation. Sa famille, des moudjahidine, des fils de chahid et des villageois venus en masse honorer de leur présence cet acte de reconnaissance envers un chahid qui s’était sacrifié à la fleur de l’âge pour l’indépendance de notre pays.

L. Beddar

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