Pagaille à l’agence postale de Boghni…

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L’agence postale de Boghni au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, a été prise d’assaut durant la journée d’avant-hier. 

Une immense file d’attente s’est formée depuis bien avant l’ouverture de l’agence. A voir de loin cet agglutinement de personnes, on se rappelle inévitablement les longues files d’attente devant les marchés de Souk El Fellah pendant les années de pénurie. En arrivant sur les lieux, il était impossible d’entrer à l’intérieur de l’agence. Des centaines de personnes s’entassaient dans cette atmosphère insupportable où la chaleur étouffante est conjuguée au manque d’oxygène. C’est le jour du virement des pensions des retraités, la plupart des clients sont d’un âge très avancé. Heureusement que la connexion était disponible et l’argent aussi. Mais pour retirer sa pension, il faut commencer la chaîne à partir de l’extérieur et patienter de longues heures. Les retraités sont tous venus à la fois. Ils sont venus d’Ain Zaouïa, De Boumahni, de Mechtras, de Maatkas, des Ouadhias en plus de ceux de toute la daïra de Boghni. Pendant toute la matinée, les agents postaux n’ont eu aucun moment de répit. Dans l’après midi c’est le même constat. Les clients dont certains sont arrivés depuis la matinée, attendent devant la porte. Une fois la porte ouverte, le même scénario se répète, la poste est submergée. « On nous fait subir ce calvaire mensuellement. A notre âge, nous continuons de faire la chaîne pendant de longues heures, pour retirer nos maigres pensions. Sous d’autres cieux, les vieux sont respectés et on ne les force pas à endurer cette épreuve difficile », regrettera un vieillard âgé de plus de 80 ans. Il est toutefois à signaler que les retraités pointent toujours et au même temps devant les portes des bureaux de poste, dès que leurs pensions sont virées, ce qui arrive souvent vers le 20 de chaque mois. Il faut réfléchir à mettre en place un mécanisme pour éviter la prise d’assaut des agences postales à cette période et surtout prémunir les retraités de ce pénible exercice qui risque de les affaiblir et de peser sur leur santé. Après une vie de dur labeur, les personnes retraitées méritent plus d’égard. Il y a lieu de leur faciliter le retrait de leur pension. A commencer par l’ouverture des bureaux fermés notamment à Maatkas, Ouadhias village, et Ait Abdelmoumène. L’alimentation en liquidité des agences doit se faire au niveau de toutes les agences pour éviter l’envahissement des centres payeurs. 

Hocine T.

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