Sept décharges sauvages recensées

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Peut-être que le premier constat à faire concernant l’état de l’environnement au niveau de la commune de Timizart dans la daïra de Ouaguenoun  est sûrement l’absence d’une décharge publique contrôlée. De fait, le ramassage des déchets ménagers qui se fait pour tous les villages au quotidien se déverse au niveau du CET de Oued Falli. Le planning assuré par les services du ramassage au niveau de la commune a pu éviter une grande prolifération des décharges sauvages qui agressent la nature. Toutefois, celle-ci n’est pas managée malgré les efforts de l’APC à cause de l’indiscipline des citoyens qui jettent un peu partout leurs déchets sans tenir compte des dégâts que cela peut engendrer à l’environnement. C’est ainsi que sur plusieurs endroits et axes routiers, des ordures sont étalées pêle-mêle aux bords des routes et surtout de la forêt d’Abbarane charcutant ainsi sa beauté et menaçant son existence. Les quelques campagnes de volontariat pour le nettoyage de ces sites s’avèrent insuffisantes pour endiguer ce mal et l’éradiquer à jamais. Selon nos sources, les déchets organiques représentent quelque 60% de la totalité des ordures gérées par la commune. Le reste est surtout ce que l’on nomme des déchets inertes ainsi que les canettes de bières et autres emballages en plastique et aluminium et qui constitue le gros des 07 décharges sauvages recensées à ce jour par les services de l’APC. Tout le monde connaît les risques de ces décharges sauvages sur la nature et l’écosystème, l’aberration est poussée à son paroxysme quand il nous arrive de rencontrer ce genre de décharges au milieu de plantations et d’oliveraies avec ce que cela suppose comme risque pour l’homme. Ce phénomène démontre on ne peut mieux l’inconscience des gens quant à ces risques mais aussi de leur indifférence et le peu d’égards qu’ils accordent à leur cadre de vie. Il est utile de savoir que de ces décharges sauvages peuvent émaner des gaz toxiques nocifs pour la faune et la flore et  l’homme. Elles favorisent la prolifération des insectes et de rongeurs, sources de moult maladies aussi dangereuses les unes que les autres. D’autres parts, ces décharges non contrôlées sont une source de pollution pour les nappes phréatiques comme elles sont souvent un risque potentiel de départs d’incendies durant la saison chaude. C’est dire la gravité de ce phénomène qui ne cesse de s’amplifier. Si la question de la salubrité publique est du ressort de l’APC, il est évident que sans la participation active des citoyens, tous les efforts fournis ou à fournir s’avéreraient vains. Pour cela un travail de sensibilisation de la part des associations en collaboration avec les services de l’environnement de l’APC nous semble aussi nécessaire que vital afin d’endiguer des dérapages qui menacent l’écosystème et ce par des mesures d’urgences.

 A.S Amazigh.

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