Les travailleurs des finances de Tizi-Ouzou, affiliés à l’UGTA, marcheront aujourd’hui en direction de la cité administrative de la wilaya, où ils observeront un sit-in, pour dénoncer « le mutisme de leur tutelle », nous indiquera M. Mahdi Sidhoum, le coordinateur du syndicat des finances de la wilaya.
«quarante jours de grève etaucune réaction. C’est la politique de la soude oreille, tant au niveau local que national ! », s’indignera-t-il. En grève illimitée depuis le 18 mars dernier, décidée par les travailleurs en assemblée générale tenue le 09 mars dernier, et ce, après l’échec des grèves cycliques entamées depuis le 29 janvier 2014, la coordination des fiances, qui englobe le trésor, le contrôle financier, le cadastre et les domaines, unie depuis le début du mouvement, sera amputée de deux corps qui manqueront à l’appel, du moins pour cette action. « Malheureusement, nous avons été amputés de deux bras, les domaines et les impôts, suite au non-renouvellement de leurs sections syndicales respectives pour qu’elles aient un aspect réglementaire… », déplorera M. Sidhoum, qui poursuivra : « Au jour d’aujourd’hui, aucune suite n’a été donnée à nos doléances. Même pas une once de considération. C’est le summum du mépris ! Même pas des sanctions ou des poursuites judiciaires qui traduiraient un semblant d’intérêt, même négatif, de notre tutelle à notre mouvement de protestation, rien ! ». M Sidhoum ajoutera : « Nous sommes conscients du fait que nous pénalisons toute une wilaya, mais c’est la seule solution qui nous restait pour arracher nos droits, car nous avions épuisé toutes les autres formes de protestations ». Le coordinateur du syndicat des finances nous rappellera que la plateforme de revendications des travailleurs des finances, qui date de 2012, comprend : la fameuse pénalité de Djezzy de l’ordre de 640 millions de dollars (Fonds de Revenus Complémentaires) sur laquelle les services financiers ouvrent droit à un pourcentage et dont la répartition n’a pas été faite au jour d’aujourd’hui, disent les protestataires, la révision du statut particulier des finances, l’augmentation des salaires, l’intégration inconditionnelle des corps communs au corps technique, la régularisation des travailleurs du pré-emploi et des contractuels dans leurs postes, la prime de départ à la retraite, l’augmentation de la bonification des postes supérieurs, l’augmentation de la prime de rendement, la promotion dans les grades chaque 10 ans et une indemnité spécifique pour le corps des finances.
Karima Talis