La salle de spectacles en attente

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Le projet de la salle de spectacles d’une capacité de trois mille places n’est pas encore lancé. Pourtant, le site qui devait l’accueillir est dégagé.  » Le cinéma est démoli après qu’il eut été réformé notamment après le séisme de mai 2003. On croyait que la salle allait prendre sa place, mais on ne voit rien venir », nous confiera une source proche du comité culturel de la ville. Effectivement, l’annonce a été faite à plusieurs reprises par les responsables locaux. « C’est un projet inscrit. Tout d’abord, il fallait démolir l’ancien cinéma. Actuellement, les démarches sont en cours. Et ce n’est pas en un clin d’œil que cette salle va naître. Les procédures vont tarder quelque peu. Mais, une chose est sûre: c’est un acquis pour la région », nous répondra un responsable approché à ce sujet. Dans cette ville, comme d’ailleurs c’est le cas ces dernières années, les salles de cinéma sont toutes fermées. On citera à titre d’exemple les salles « Le Maghreb » de Draâ El-Mizan, celle de Boghni et la salle  » Le Hoggar » de Draâ Ben Khedda. Par nostalgie, un sexagénaire de Tizi-Gheniff, qui regardait ce terrain devenu vague, soupirera pour dire :  » quand je me rappelle la fin des années 70 jusqu’au début des années 90, je sens que la culture dans notre pays a perdu beaucoup de place. Imaginez que, chaque jour, il y avait trois projections de films sans compter les galas artistiques. On se bousculait pour arracher son ticket. Aujourd’hui, c’est le désert. À quand la réalisation de cette salle? J’espère que d’ici là je serais en vie ». Si pour ce projet tout le monde souhaite qu’il soit livré dans des délais raisonnables, il y a lieu de relever tout de même que la salle de lecture en cours de réalisation à Ath Itchir, un village de la périphérie, est au stade des finitions.  » C’est une structure que nous attendons avec beaucoup de patience. La cadence des travaux a atteint, ces derniers mois, un taux très appréciable. Nous espérons qu’elle sera en service peut être le cinq juillet prochain », estimera de son côté un membre d’une association culturelle de ce village. Notons au passage que la bibliothèque communale, opérationnelle depuis juillet 2013, rend d’innombrables services aussi bien aux bibliophiles qu’aux élèves des classes d’examen (BEM et BAC) qui y révisent leurs cours en groupes. Cependant, il est attendu que le foyer pour jeunes d’Ameddah soit lui aussi opérationnel, en attendant aussi que les autorités communales récupèrent le centre culturel du village agricole Adila, squatté depuis plus d’une vingtaine d’années. 

        Amar Ouramdane  

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