Les anciens gardes communaux de Boumerdès sont revenus à la charge, hier mardi, en observant un sit-in devant le siège de la wilaya. Il s’agissait, en fait, d’une cinquantaine d’ex-gardes communaux, venus des différentes communes environnantes pour réitérer leurs principales revendications socioprofessionnelles. Les protestataires insistaient, comme lors des précédentes actions, sur la nécessité de la reconnaissance de leur noble combat contre le terrorisme, durant plus de 15 ans. Ils exigeaient, en outre, le paiement des heures supplémentaires, en prenant en compte la durée de travail réellement exercée par les éléments de chaque cantonnement, dans leur propre circonscription. Ces anciens gardes communaux, qui n’admettent point de discrimination entre leurs sacrifices et ceux des autres corps de sécurité souhaitaient également le versement des reliquats de rappels et d’indemnités. Venu de Dellys, l’un d’eux dira : « Seule une infime partie de nos anciens collègues ont été facilement réintégrés dans leur postes d’origine, après cessation de l’activité paramilitaire ». Il ajoutera : « D’autres, notamment ceux des communes semi-rurales, ont dû reprendre leurs activités agricoles ». Les protestataires ont rappelé hier, leur fierté d’avoir lutté aux côtés d’autres forces de sécurité pour le triomphe de l’Etat contre l’hydre intégriste, ce qu’ils qualifient comme devoir inaliénable. Mais ceci ne les a pas empêchés de réclamer le strict nécessaire pour une vie décente, ont-ils expliqué.
Salim Haddou