«L’ouverture au capital étranger est une nécessité»

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« Je suis là pour parler plutôt de la politique économique actuelle du gouvernement ».

Ce fut la réponse claire du ministre de l’Industrie et des Mines à un confrère concernant les taxes douanières des produits importés, lors de son point de presse, hier en début d’après midi, au niveau de l’entreprise G.M.D La Belle d’Ouled Moussa. M. Abdeslam Bouchoureb notera que la vision gouvernementale de sortie de la crise se démarque de manière radicale, particulièrement de celle d’un parti d’opposition, allusion faite au PT qui se confine dans une économie dirigée, en voulant rattacher notamment le commerce extérieur à l’Etat. «L’opinion doit savoir que mon département ministériel n’a fait que remplacer l’article 66 de l’année 2009, se rapportant à l’investissement, par le 62 facilitant le financement des différents projets à caractère économique», ajoutera-t-il, en précisant qu’à son arrivée, il avait sauvé le complexe El Hadjar en rachetant sa part, estimée à 1, 8 milliards, alors que sa capacité de production ne franchissait pas le taux de 10%.

Le haut commis de l’Etat, convaincu de la nécessité vitale du partenariat avec les experts étrangers pour l’économie nationale, avec la formule 51 /49, a cité l’exemple de l’entreprise sus mentionnée. Inaugurée, il y a une année, cette entité d’un groupe alimentaire algérien, liée à l’entreprise française Cristal Union, produit annuellement 350 millions de tonnes de sucre, avec une moyenne de 1000 tonnes par jour. Et l’objectif est d’arriver, dans un délai raisonnable, à une production de 2000 tonnes de cette denrée, quotidiennement.

Accompagné de la wali, Mme Nouria Yamina Zerhouni, et d’autres directeurs locaux de l’exécutif, le ministre de l’Industrie et des mines avait une heure auparavant inspecté dans la même commune, la SARL ISPA – LABO qui a été créée, elle, en partenariat avec un groupe espagnol. D’une surface utile de 4000 m2, avec une occupation actuelle du sol de 2000m2, cette entreprise est spécialisée dans la fabrication des détergents. L’excédent de sa production, qui représente pour l’heure une faible partie, est actuellement exporté vers l’Europe et l’Afrique. Et ses responsables s’assignent, a-t-on affirmé l’objectif de la rendre performante et compétitive au niveau mondial. C’est ce à quoi tient le ministre, qui avait insisté justement hier, lors d’une précédente escale au niveau de la SPA – ORGM, au chef-lieu de wilaya, sur la nécessité de valoriser les produits existants, d’augmenter la production et d’améliorer sa qualité en vue d’en exporter le surplus. Ayant reçu alors des éclaircissements sur le fonctionnement de cet office de la recherche en géologie minière, il a recommandé aux responsables concernés d’exploiter rationnellement le potentiel existant, notamment les gisements d’or et d’autres pierres précieuses.

Moins d’une demi-heure plus tôt, juste après avoir été accueilli par la wali, il avait adopté la même attitude à l’égard des responsables du centre d’études et de services technologiques de l’industrie des matériaux de construction (CETIM), une entreprise ayant occupé le siège de l’EPRC, entité étatique mise en liquidation il y a une plus d’une quinzaine d’années. Mais la politique actuelle, qui tient à ouvrir les secteurs économiques, particulièrement ceux de l’industrie, au capital étranger, pour un développement durable du pays, permettra aux différentes entités de créer des richesses, de se prémunir contre la faillite et être, de ce fait, au service des intérêts du consommateur. C’est la quintessence du message que tenait à livrer, hier, à Boumerdès, Abdeslam Bouchoureb.

Salim Haddou

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