«Pas moins de 431 713 jeunes demandeurs d’emploi (classique et contrat de travail aidé) ont été placés par l’agence nationale de l’emploi (ANEM) au cours de l’année 2015», a indiqué hier, le directeur général de cette institution, M. Mohamed Tahar Chaâlal. S’exprimant lors d’une conférence de presse tenu au forum d’El Moudjahid, le DG de l’ANEM a fait savoir que «jusqu’au 30 novembre de l’année en cours, 303 801 demandeurs d’emploi ont été placés dans le cadre classique, soit 70% des placements, et 35 118 dans le cadre des CTA, soit 8%, 82 272 dans le cadre du dispositif (DAIP), soit un total de 431 713 placements effectués durant l’année en cours». Pour ce qui est des placements en DAIP (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle), le responsable a précisé que 82 272 jeunes primo-demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une insertion à travers les différents contrats d’insertion durant l’année 2015, dont 69 637 émanant du secteur économique, soit 85%. En outre, 216 618 placements ont été effectués dans le cadre des contrats de travail aidé (CTA), et ce, depuis son lancement en 2009 jusqu’à l’année en cours. Le DG de l’ANEM a par ailleurs souligné que durant les 11 premiers mois de l’année en cours, 1 004 640 demandes d’emplois ont été enregistrées. Pour ce qui est des offres d’emploi, l’ANEM a enregistré 402 670 offres durant l’année 2015. Le responsable a fait savoir que le BTPH «est le secteur qui a absorbé le plus de placements avec plus de 38% des placements en 2015, suivi des secteurs des services (31%), et de l’industrie (29%), tandis que le secteur agricole ne propose que 4% de la globalité des offres». Sur un autre volet, et concernant les changements qu’a connus le marché de l’emploi en Algérie, le DG de l’ANEM a déploré l’inadaptation des profils des demandeurs d’emploi aux besoins du marché de travail. «Il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande dans le marché du travail», a déploré le DG de l’ANEM. Il a tenu à expliquer dans ce sens que les jeunes demandeurs d’emploi refusent la reconversion professionnelle qui leur est proposée, préférant attendre des recrutements dans la fonction publique avec des contrats de pré-emploi ou d’insertion professionnelle. Les chômeurs refusent aussi d’être affectés vers les entreprises économiques privées. Il affirme par ailleurs que la fonction publique est arrivée à saturation et ne peut plus être créatrice d’emploi. La même source dira par ailleurs que 3 000 cadres des agences régionales et locales ont bénéficié d’une formation. L’objectif, selon lui, est de développer les compétences des cadres, afin d’améliorer l’intervention sur le marché de l’emploi en Algérie, de sensibiliser et de mobiliser le personnel à la dynamique de changement. M. Chaâlal a annoncé en outre la création d’un centre de formation propre à l’ANEM, dans le but de former les cadres de cette agence. Le responsable a fait savoir dans ce contexte, que 60 formateurs seront certifiés d’ici à fin décembre 2015.
L.O.Challal