« Nous avons dépassé la période de relance et nous nous sommes lancés dans une période de croissance ». C’est ainsi que Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements a défini, hier lors du forum de l’ENTV, la situation de l’économie algérienne.Pour le ministre des Privatisations, l’économie nationale a radicalement changé, depuis notamment le deuxième semestre 2005 en raison, notamment, d’une « politique claire » du Gouvernement. Il a indiqué que cette période est charnière dans cette transformation de notre économie. Il donnera, comme exemple, les réunions devenues ponctuelles des Conseils des participations de l’Etat (CPE). Alors qu’elles étaient épisodiques depuis des années, ces rencontres deviennent depuis juin 2005 bimensuelles. Elles sont présidées par le chef du Gouvernement et étudient à chaque réunion une vingtaine de dossiers liés aux entreprises à privatiser. Abdelhamid Temmar s’est appuyé sur les chiffres de la privatisation en constatant un boom considérable durant cette période. Ainsi, sur les 102 entreprises privatisées l’an dernier, 100 l’ont été durant la période allant de juin à décembre. Il ajoutera que cette politique adoptée par le gouvernement va continuer à donner ses fruits durant les années à venir. Il insistera pour dire qu’au rythme actuel de l’économie algérienne, l’Algérie pourra atteindre un taux de croissance de 8 % aux environs de 2008. Autrement dit, la croissance qui avoisine actuellement les 5 % n’est pas conjoncturelle, mais durable. Temmar précise, à ce sujet, que c’est l’économiste professionnel qui parle et ses paroles sont « basées sur des données économiques ». Concernant les privatisations justement, Abdelhamid Temmar a donné un bilan chiffré qui conforte une tendance à l’accélération. Ainsi, de 9 en 2003, le nombre d’entreprises privatisées était de 102 en 2005. Sur les 1200 entités proposées à la privatisation, 270 ont été soit vendues soit données en gestion. C’est ce qui fait dire au ministre que le processus de privatisation est « en marche » et que la politique suivie par le Gouvernement dans ce dossier est « claire et transparente ». Sur le plan de l’investissement, le ministre des Participations a également affiché son optimisme en indiquant qu’en plus des fonds dégagés par l’Etat, le secteur privé national et étranger va encore créer de l’emploi. Plus de 20 propositions d’investissements étrangers sont déjà sur le bureau du ministre.
Ali B.
