Le sort réservé aux trottoirs, réalisés à coups de milliards, est, le moins que l'on puisse dire, décoiffant ! Le squat de ces bandes oblongues réservées uniquement aux piétons est légion dans la ville d'Akbou.
Dans la vieille comme dans l’ancienne ville, cette pratique ne cesse de prendre des proportions alarmantes, à telle enseigne que les passants se voient obligés d’emprunter la chaussée au péril de leur vie. Les commerçants et les vendeurs à la sauvette, comme s’ils s’étaient donné le mot, n’hésitent pas à étaler leurs marchandises le plus normalement du monde sur les trottoirs, en obstruant le passage aux piétons, et en réduisant la surface de ces trottoirs à de petites bandes tout juste bonnes pour le passage d’une seule personne! Paradoxalement, ces espaces publics sont réalisés au terme de conflits, longs parfois, entre les citoyens et l’administration (Fermeture de routes, de sièges d’APC, etc). Et lorsque ces trottoirs, qui constituent la plupart du temps l’une des revendications des citoyens, sont réalisés, ils sont aussitôt « détournés » de leur vocation initiale pour servir d’aire de transaction, où tout ou presque s’y vend !
Cette pratique «tolérée» par les autorités est très préjudiciable pour les citoyens qui se voient « balancés », à leur corps défendant, sur la chaussée parce que les trottoirs sont squattés et pleins à craquer de marchandises en tous genres !
Les piétons sont pris entre le marteau et l’enclume, car, d’une part, il y a ces trottoirs, qui leur sont réservés en principe, mais qui se trouvent occupés, et d’autre part, il y a la chaussée bondée de voitures, lesquelles risquent à tout moment de les percuter ! Les vieilles personnes et les enfants, vulnérables au demeurant, se voient contraints d’emprunter la chaussée parce que les trottoirs sont squattés !
Le spectacle dépasse tout entendement dans la ville d’Akbou, à croire qu’il n’existe aucune autorité à qui échoit le rôle républicain d’organiser la cité et de punir les contrevenants !
Des commerçants ont carrément transformé les espaces attenants leurs magasins en aires de stockage de leurs marchandises.
Ainsi, des meubles (armoires, tables, chaises, etc), des ustensiles de cuisine, des habits, des chaussures, des fruits et légumes, de la friperie,…sont parqués sur les trottoirs, lesquels sont quasiment obstrués !
Syphax Y.
