Les représentants des syndicats autonomes (Snapap, Snategs, Snap) suspendus «arbitrairement» menacent de sortir dans la rue pour exiger leur réintégration. Ils comptent observer un rassemblement de protestation, le 7 avril prochain, devant le Palais du Gouvernement. Selon un membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), cette action de contestation intervient dans le but d’exiger la réintégration de certains syndicalistes ayant été «abusivement» licenciés par leurs employeurs. «C’est le cas, notamment, de Mourad Ghedia du secteur de la justice, Tarek Ammar Khodja d’Algérie poste, Abdellah Boukhalfa de Sonelgaz et de Mourad Tchikou de la Protection civile, et beaucoup d’autres syndicalistes», a expliqué notre interlocuteur. Une action qui, a-t-il dit, intervient suite à l’appel du Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (CISA) qui «demande leur réintégration». Pour ce qui est des revendications des agents de la Protection civile, elles tournent autour «de la réintégration des agents de la Protection civile suspendus, la révision avec la concertation de la base du statut particulier, l’augmentation des primes et indemnisations de risque et de nuisance, l’augmentation du salaire de base de l’ordre de 100%, ainsi qu’un salaire mensuel dont le seuil minimum ne doit pas être inférieur à 55 000 DA, et une prise en charge des agents atteints de maladies chroniques, des agents victimes d’accidents de travail et de leurs familles». Dans les revendications du syndicat national autonome des postiers (Snap), figure l’ouverture d’une enquête sur la gestion des ressources humaines depuis 2008, sur le dossier des fonds des œuvres sociales et le dossier de la mutuelle. Ils demandent aussi l’attribution des primes annuelles de 2012 et de 2013, la révision du régime indemnitaire et l’application de toutes les clauses de la convention collective, notamment celles liées aux promotions. Le syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et du gaz (Snategs) appelle la direction générale à élargir la lutte syndicale autonome au niveau des institutions étatiques.
L. O. CH
