Les taxis de plus en plus nombreux

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Le transport public est l’un des plus grands pourvoyeurs d’emplois dans la commune de Aïn El Hammam, où le chômage touche une grande partie de la population.

Les taxis, légaux ou clandestins, sont en train de détrôner les habituels fourgons de voyageurs. Ces dernières années, la fonction de chauffeur de taxi attire de plus en plus d’adeptes dans cette agglomération qui draine quotidiennement des centaines de personnes. Il suffit de posséder un véhicule adapté à la profession et de s’installer sur la place de la ville pour que les clients affluent. Les voitures récentes, dont certaines sont immatriculées en 2015, côtoient de vieilles guimbardes et occupent les lieux sur près de deux cents mètres. Notons que les jeunes bénéficiaires des différents dispositifs d’aide à l’emploi commencent à se distinguer dans une profession, réservée habituellement aux personnes âgées. De bonne heure, l’étroite station est prise d’assaut par des dizaines d’automobiles. Les derniers arrivés n’auront droit au stationnement qu’en pleine rue, dont ils perturbent la circulation. Il est difficile de distinguer les « légaux » des clandestins, qui semblent s’accepter mutuellement, malgré une forte concurrence entre les uns et les autres. Bien que concurrencés, à une époque, par les fourgons de transport, les taxis ne chôment plus. A l’instar de ceux qui desservent Tizi-Ouzou, les autres, clandestins ou réguliers, dont le champ d’action ne dépasse pas les limites de la daïra, semblent trouver dans ce métier un gagne pain appréciable. Loués individuellement et non par place, ils attendent au centre ville que leurs clients arrivent. La plupart possèdent leur clientèle fixe, composée généralement de vieux retraités de France, qu’ils ramènent de chez eux, le matin et qu’ils raccompagnent, en fin de matinée. Si certains font de la profession leur unique gagne pain, les autres, des retraités pour la plupart, semblent joindre l’utile à l’agréable « en passant le temps », disent-ils. Les « sans papiers », toujours à l’affût, sont les premiers  arrivés le matin, et ne quittent la ville que tard dans la nuit. Ce sont, eux, qui, implicitement, assurent « le service de nuit ». A la question concernant son «incursion illégale» dans le métier, un jeune clandestin se défend en disant qu’« il y a du travail pour tous », alors qu’un vieux taxieur qui ne paraît pas dérangé par ces rivaux, accepte philosophiquement leur présence par « à chacun son mektoub »  

A.O.T.

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