L’Établissement public de santé de proximité de la daïra d’Iferhounène (EPSP), en collaboration avec l’APC de la même ville, a organisé hier, au siège de la bibliothèque communale, une journée d’information et de sensibilisation sur la prévention du cancer du col de l’utérus et du sein (VPH, Virus du Papillome Humain). La conférence animée par le docteur Taleb, spécialiste en gynécologie et membre de l’association «Inner Wheel» de Tizi-Ouzou, s’est déroulée dans un climat serein et devant une assistance réduite à cause du décalage de la date d’organisation, programmée initialement pour le 02 du mois en cours, mais aussi par manque d’affichage et de la diffusion de l’information dans les villages par les organiseurs. Pour la circonstance, le docteur Taleb a débuté son exposé par l’introduction des cancers les plus répandus chez la gente féminine, en citant parmi eux le cancer du col de l’utérus, qui est l’un des cancers les plus courants chez la femme, à côté de celui du sein. La spécialiste a souligné également que le cancer du col de l’utérus est discret, dénué de tout symptôme mais qui se manifeste par des signes, tels que «le saignement ou l’écoulement vaginal et par les menstruations inhabituelles abondantes, douleur après un rapport sexuel… etc.» «Si le virus n’était pas détecté à temps, il pourrait se propager en une tumeur maligne et atteindre d’autres organes du corps, car il existe des signes tardifs endormis», avertit la gynécologue. «Donc, il est demandé à toute femme mariée de consulter un spécialiste pour un test de dépistage, appelé ‘frottis’, seul moyen efficace permettant de diagnostiquer un état précancéreux», conseillera la conférencière à la vingtaine de femmes présentes dans la salle, en leur exhibant, preuve à l’appui, des images vidéos montrant des femmes malades atteintes du VPH, et en mettant en garde ces dernières à faire un test de dépistage avant que ça ne soit trop tard. Car, dira-t-elle, «la tumeur détectée précocement a une chance de guérison de 100%, contrairement à celle diagnostiquée tardivement d’où le risque d’une métastase». Abordant en second lieu le volet du cancer du sein, Dr Taleb conseilla à la gente féminine de se tâter leurs seins avec les doigts dès l’âge de la puberté 12-13 ans. «Si vous sentez des nodules de la dimension d’une bille, il faudrait consulter un médecin, lui seul a le pouvoir de vos orienter à faire une mammographie afin de diagnostiquer l’origine de la boule. Dans le cas d’une tumeur bénigne, on vous enlèvera le nodule, et dans le cas contraire, c’est l’ablation du sein», insista le docteur sur l’importance du dépistage précoce. Par ailleurs, la conférencière n’a pas omis d’attirer l’attention de l’assistance sur les pathologies cancéreuses héréditaires, en conseillant à celles ayant des parents porteurs de se faire diagnostiquer au plus vite et de boire dès l’âge de 30 ans un verre de thé vert une fois par jour pour se prémunir de cette maudite maladie. Pour conclure, l’oratrice a invité tout le monde à une meilleure hygiène de vie citant, entre autres, «manger sain, notamment des légumes et des fruits, ne pas consommer beaucoup d’aliments riches en protéines afin d’éviter l’obésité éviter les sucreries et l’alimentation trop salée, pratiquer régulièrement une activité physique au minimum une marche à pied rapide de 30 minutes par jour.
Madjid Aberdache