Le chantier du nouveau pénitencier à l’abandon

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Le chantier du nouveau pénitencier de Draâ El-Mizan, implanté à trois kilomètres à l’Est de la ville, sur le CW4, qui était à l’arrêt depuis le mois de septembre passé puis, comme la reprise ne s’était pas faite, est complètement abandonné. Ainsi, un grand silence mortuaire a remplacé le grand fourmillement humain constitué par la présence de pas moins de trois cent ouvriers qui ne cessaient d’activer durant toute la journée alors que les bruits des nombreux engins et les quatre grues qui montaient et descendaient sans cesse leurs nacelles faisaient de cet endroit un grand cœur qui battait et qui donnait la vie. «Effectivement, depuis que le chantier s’est arrêté toute la vie s’est également arrêtée en ce lieu qui est devenu maintenant comme un cimetière», nous confie ce transporteur de voyageurs qui assure la desserte entre Draâ El-Mizan et Frikat. Au demeurant, alors que tous les ouvriers qui y travaillaient avaient été congédiés, les quelques gardiens maintenus pour assurer le gardiennage ne sont pas gâtés puisqu’ils n’ont reçu aucun sou depuis au moins quatre longs mois. «Nous n’avons pas été payés depuis quatre mois alors que même auparavant, nous ne recevions pas de fiches de paie», nous confie notre interlocuteur qui désespère de sa situation alors que le bout du tunnel s’éloigne de plus en plus. Néanmoins, selon des responsables locaux, le dossier de ce chantier, en ce qui concerne la résiliation du contrat avec l’entreprise espagnole «Euro casa» qui en avait la charge, sera bientôt finalisé et qu’une entreprise algérienne, sûrement, prendra la relève pour continuer et achever le projet. Il est à rappeler, comme nous l’avions rapporté dans nos précédentes éditions et en temps opportun, que le chantier de réalisation du nouveau pénitencier de Draâ El-Mizan, dont les travaux confiés à l’entreprise espagnole «Euro casa» avaient débuté au mois d’avril 2012, alors que théoriquement, il devait durer vingt quatre mois.

Essaid Mouas

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