Tout en appelant à l’organisation d’une grève nationale, les 27, 28 et 29 avril prochains, les corps communs et les ouvriers professionnels de l’éducation observeront un sit-in de protestation, le 14 du même mois, à Béjaïa. « Notre syndicat a décidé d’aller jusqu’au bout de ses revendications, en organisant une grève de trois jours et un rassemblement régional pour exprimer notre ras-le-bol face à la non-prise en charge de nos revendications », a affirmé hier, Sid Ali Bahari, le secrétaire général du syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’Education nationale (SNCCOPEN). Le responsable n’a pas non plus écarté la possibilité de l’organisation d’un rassemblement national, à Alger, pour pousser le département de tutelle à donner une suite favorable à leurs doléances. « Nous avons laissé la session du conseil national ouverte, pour prendre des décisions si le ministère ne prend pas en charge la situation de cette catégorie de travailleurs », a encore précisé M. Bahari. Ladite organisation syndicale a mis l’accent sur la situation sociale « lamentable » des corps communs et des OP de l’éducation, « qui subissent les conséquences de la politique d’austérité décidée par le gouvernement », a martelé le secrétaire général du SNCCOPEN. Ce dernier s’est interrogé quant à l’application de l’article 87 bis du code du travail et l’ouverture des portes du dialogue avec les partenaires sociaux. Les corps communs et les OP de l’éducation mettent en avant la nécessité de la révision de leur statut particulier et leur régime indemnitaire, la généralisation de la prime de rendement à 40% au lieu de 30%, et leur intégration selon le décret exécutif 240/12. La formation syndicale réclame également la réintégration des laborantins, l’application réelle des décisions du gouvernement concernant les diplômés universitaires et la concrétisation des décisions prises, lors de la réunion tenue le 28 août 2014 avec le ministère de l’Education nationale.
Samira Saïdj