Vers le dénouement

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Le bras de fer qui oppose les habitants de la vallée de la Soummam et de Bir Slam, dans la commune de Béjaïa, à l’ANESRIF (Agence nationale de l’étude et de suivi des réalisations et investissements ferroviaires), concernant le tracé retenu pour le dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour, tend vers un dénouement favorable, à l’issue de la réunion de travail ayant regroupé les deux parties, hier, à Alger.

Réunis au siège de l’ANESRIF, sis à Rouiba, en vue de trouver un consensus autour du tracé à retenir pour ce projet structurant, les représentants des pouvoirs publics et les délégués de l’association de défense des intérêts des opérateurs économiques et des citoyens de la vallée de la Soummam et les mandatés de l’association Bir Slam se sont mis d’accord sur trois propositions. La première suggestion, fortement défendue par les habitants des communes sises sur le couloir de la vallée de la Soummam, est de garder le premier tracé. Quant aux deux autres propositions, il s’agit soit de rapprocher le tracé vers l’Oued Soummam ou de l’aligner avec la pénétrante autoroutière. Les responsables de l’ANSERIF ont affirmé que ces propositions seront soumises au ministère de tutelle pour la désignation de l’une d’elle, suivant l’avis des experts. Pour rappel, le directeur de l’ANSERIF avait présenté le 17 mars dernier, au niveau de la salle des Congrès de la wilaya de Béjaïa, en présence des autorités locales, des élus et du mouvement associatif, l’étude relative au projet de réhabilitation et de dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour sur un linéaire de 87 km. Le tracé retenu dans cette étude, confiée à un bureau d’étude étranger, a été fortement contesté et rejeté par les habitants de la vallée de la Soummam, ceux de Bir Slam et les opérateurs économiques de la vallée. « Nous ne pouvons pas accepter un tracé qui obligera la destruction de 32 unités de productions, 1 600 habitations, sept cimetières, trois mosquées et trois établissements scolaires », s’est-indigné le président de l’Association de défense des intérêts des opérateurs économiques et des citoyens de la vallée de la Soummam. Pour apaiser les esprits et l’atmosphère électrique qui a marqué cette rencontre, le wali de Béjaïa avait proposé alors, l’organisation d’une rencontre entre les deux parties au siège de l’ANSERIF, pour chercher une solution consensuelle à ce problème. Le ministère des Transports est appelé à choisir l’une des propositions retenues lors de cette réunion, à laquelle ont pris part également des élus APW et un parlementaire de la région. D’un montant de 106 milliards de DA, ce projet, une fois réalisé permettra de passer d’une vitesse de 70 km/h à 160 km/h pour le transport de voyageurs et à 100 km/h pour le transport de marchandises.    

Boualem Slimani 

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