Les transporteurs de voyageurs par fourgons assurant la ligne entre Draâ El-Mizan (chef-lieu communal) vers Sanana et Ichoukrène ont observé trois jours de grève depuis le samedi dernier jusqu’à avant-hier. Ce mouvement a été décidé pour demander la rénovation du chemin communal reliant cette ville à ces villages sur une distance de plus de dix kilomètres. Durant ces trois jours, les voyageurs n’ont eu d’autre choix que de prendre des clandestins qui leur ont exigé parfois plus de quarante dinars au lieu du tarif habituel de vingt-cinq dinars. » A un moment donné nous empruntions le chemin par les Flissi. Mais, celui-ci a subi lui aussi des dégradations. En plus du bitume qui a commencé à s’effriter; il y a eu un affaissement avant d’arriver à la rencontre de ce chemin avec celui qui mène à ces villages. Donc, nous sommes condamnés à prendre le chemin communal entièrement dégradé. Ce problème a été soulevé à maintes reprises, mais nous n’avons eu que des promesses. Et cette fois, nous sommes passés à l’action », nous confiera un transporteur gréviste. Devant ce manque, les transporteurs ont décidé même de relever le tarif à trente dinars (cinq dinars de plus). Ils ont voulu gagner quelques dinars de plus car leurs véhicules leur demandent quotidiennement des réparations. Cette décision a été prise par certains d’entre eux si bien que les usagers de ce moyen les ont boudés durant toute la journée d’avant-hier. Hier, ils ont repris l’activité en gardant l’ancien tarif. « En plus, des impôts et autres charges, nous dépensons davantage pour les réparations. Ni la suspension ni les pneus ne tiennent sur cette route détériorée dans divers endroits. Vraiment, il vaut mieux changer d’activité si cela continue ainsi », nous dira un autre protestataire. Du côté des voyageurs, on a entendu qu’il est inadmissible que ce tarif soit changé. » Actuellement, on peut dire qu’il est cher. S’il l’augmente encore, il le sera encore plus. C’est un tarif unique et cela même si vous ne faites pas la totalité du trajet », suffira de nous répondre un habitant du village Sanana. Finalement, une délégation de ces transporteurs a été reçue par les responsables de l’APC. » Le tronçon entre Boudaoud et les Ameur est le plus dégradé. En principe, il sera bitumé incessamment car l’entreprise est retenue », nous confiera une source proche à l’APC. Et c’est ainsi qu’ils ont repris leur activité dans l’après midi d’avant-hier.
Amar Ouramdane
