Barbacha à la traîne

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Le retard cumulé durant plusieurs années dans la réalisation d’aménagements urbains a fait du chef-lieu communal de Barbacha un centre urbain qui n’offre aucun environnement de qualité pour la vie paisible de ses citoyens, lesquels réclament sans cesse un meilleur cadre de vie et le développement de l’ensemble des agglomérations communales.

Alors que les projets de construction ne cessent de prendre de l’ampleur, notamment en matière d’habitations, il n’en est pas de même pour les projets urbains, à même de permettre les conditions d’accueil de nouveaux projets modernes, à l’image de banques, d’espaces verts et autres centres commerciaux.

Mais pour le moment, on n’en est pas là dans ce chef-lieu de daïra, devenu un point de chute des habitants de plusieurs villages des deux communes, Barbacha et Kendira.

C’est donc l’heure de mettre en œuvre un plan d’aménagement urgent capable d’améliorer un tant soit peu les conditions de vie de ce centre urbain, resté sans âme.

Des ordures et autres déchets jonchés à même le sol à plusieurs endroits, des voies publiques exiguës, sans trottoirs, ni éclairage adéquat ; bref, Barbacha centre offre un décor des plus désolants, fait de pollution, de désordre et d’anarchie dans la circulation routière.

« Ici, c’est vraiment l’enfer surtout aux heures de pointe. Vu les embouteillages, on ne reconnaît plus notre petit patelin. Les gens sont devenus très nerveux à cause de ces bouchons, car il n’y a pas d’autres échappatoires », dira un citoyen de ce centre urbain, n’ayant évoqué néanmoins que l’une des petites misères quotidiennes des habitants de ce coin délabré.

Il faut souligner à cet effet que ce centre urbain est traversé par la RN 75, constituant ainsi la seule voie de communication afférente et efférente pour qu’un trafic routier en grand tonnage, sans compter les centaines de véhicules légers y traversant, dérange et perturbe la vie paisible des citoyens.

À cela s’ajoutent les désagréments causés par le marché hebdomadaire, qui nécessite une délocalisation pour soulager un tant soit peu ce grand village, étouffé entre exiguïté et saleté.

Le projet d’aménagement urbain envisagé par les pouvoirs publics pour embellir 2 hectares de superficie a été rejeté croit-on savoir, par les responsables de la commune qui réclament un projet d’envergure à cet effet.

«Notre chef-lieu a besoin d’un plan d’aménagement urbain d’au moins 4 Kms vu son extension, surtout le long de la RN 45, et c’est pour cela que nous avons demandé un projet d’aménagement à la hauteur des besoins et attentes de notre population», indiquera Toufik Adenane, chargé des affaires de la commune, qui rassura toutefois que ce n’est qu’une question de temps pour que ce chef-lieu se transforme en un vaste chantier en travaux d’aménagement urbain.

«Il vaut mieux tard que jamais, estime un autre citoyen. L’essentiel est que la structure urbaine de notre commune, plus particulièrement le chef-lieu, réponde aux besoins et exigences de l’évolution sociale et de la croissance démographique».

Il faut aussi songer à ouvrir d’autres voies d’accès pour désengorger celle de la RN 75, en inscrivant un projet d’évitement indispensable pour mettre fin à l’étouffement de ce centre communal.

Le plan d’aménagement aura à s’occuper à vrai dire de la réorganisation de la placette du centre et de ses voies d’accès, avec la construction de trottoirs, la rénovation de l’éclairage public et, bien sûr, un nouveau plan de circulation.

Une fois ce problème d’embouteillage réglé l’on pourra espérer à d’autres projets de développement urbain, notamment à mieux réorganiser le commerce, sécuriser les entrées des écoles mais aussi créer des espaces verts, des structures de loisirs et pourquoi pas une zone d’activité pour un vrai développement économique local.

Mais, cela est lié d’abord à la disponibilité du foncier. Et c’est à cet effet que le citoyen de Barbacha est aussi appelé à y adhérer pour donner l’essor à cette région synonyme d’un retard flagrant en matière de développement.

Il est vrai que des projets sont déjà lancés, à l’image de celui du gaz de ville en cours de réalisation, mais cette commune, aussi bien le chef-lieu que le villages, manifeste un besoin en plusieurs commodités à l’effet de répondre aux attentes d’une population assoiffée d’une vie meilleure, et attachée à ce bout de terre.

Nadir Touati 

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