Le projet de la polyclinique à l’arrêt

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Les travaux de réalisation d'une nouvelle polyclinique en contrebas de la cité des 60 logements LSP, à quelques centaines de mètres du CFPA Krim Said, sont à l'arrêt depuis des mois.

En effet, après la réalisation d’un bloc de quatre étages et le lancement à côté d’un autre bloc, sans doute de logements, le tout est laissé à l’abandon. On croit savoir, selon certaines sources, que l’enveloppe financière qui lui a été consacrée a été épuisée et qu’il fallait attendre sa réévaluation. Alors que d’autres avancent l’idée que ce projet aurait été retiré à l’entreprise. Une chose est sûre: ce projet commence à s’éterniser. Et ce ne sera qu’un retard qui pénalisera les patients quand on sait que l’ancienne polyclinique à proximité de la SAA ne répond plus à la forte demande d’une population de plus de cinquante mille habitants de la commune, sans compter les malades qui arrivent parfois des communes voisines, à savoir Frikat, Ain Zaouia et Ait Yahia Moussa. « Au rythme où sont menés les travaux, le projet de cette nouvelle structure risque de battre le record en la matière. Pourtant, l’entreprise avait très bien commencé. On souhaite que les travaux reprennent de sitôt », tel est l’avis d’un habitant de la cité des 60 logements LSP. Effectivement, pour se rendre de ce quartier jusqu’au centre-ville pour faire vacciner un bébé en plein hiver ou en plein été il faudrait louer un véhicule. Dans cette ville qui ne cesse de s’élargir vers d’autres zones, il est temps de réfléchir au moyen de renforcer ce secteur par des salles de soin de proximité. Il en faudra au moins trois unités qui devront être implantées respectivement au Lotissement Belaouche, à la Nouvelle-ville avec ce qu’elle comporte comme projets de logements et du côté de l’Abattoir. Un choix de terrain a été fait pour celle qui concernera le lotissement Belaouche, mais pour le moment, rien n’est encore lancé. La nouvelle décision prise par la Direction de la santé laquelle consiste à créer dix autres EPSP sur le territoire de la wilaya, changera peut être la donne. En effet, Draâ El-Mizan est déjà retenue pour avoir son EPSP qui prendra en charge les structures sanitaires de cette daïra avec ses quatre communes et celle de Tizi-Gheniff. Actuellement, ces deux daïras qui totalisent cinq polycliniques et plus d’une quarantaine de salles de soins éparpillées sur les villages sont rattachées à l’EPSP de Boghni. D’ailleurs, cette décision prise au lancement de la réforme du secteur avait fait « grincer les dents » des associations qui avaient exprimé leur objection du découpage.  » Nous avons regroupé toutes les statistiques nécessaires, à savoir les infrastructures et la population des deux daïras qui dépassaient au temps de cette restructuration du secteur sanitaire quatre vingt-dix mille habitants, mais personne ne nous avait écoutés. Espérons que cette fois-ci, cette annonce sera concrète », nous confiera un membre du collectif d’associations qui avait demandé un EPSP pour Draâ El-Mizan. 

Amar Ouramdane 

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