Dans une déclaration, dont une copie nous a été remise, 11 élus se démarquent de la gestion du maire et la dénoncent. «La majorité des élus ne peuvent que se démarquer de ces pratiques mafieuses, irresponsables, occultes, antidémocratiques, non réglementaires et désastreuses», lit-on dans la déclaration. «Le salut de notre commune réside dans le départ de ce maire et l’affaire de la délibération portant retrait de confiance à ce dernier est actuellement en justice, depuis le 15 mars dernier», peut-on lire plus loin. Les élus de l’opposition soulignent encore : «La présidente du tribunal administratif avait ordonné la récupération de l’original de la décision N° 14/579 émanant du wali portant l’annulation de la dite délibération». Par ailleurs, les rédacteurs du document ne sont pas allés par trente-six chemins pour accabler la gestion actuelle des affaires de l’APC : «La commune vit une situation chaotique non égalée et va droit à l’irréparable et ce malgré nos maintes mises en gardes quant aux conséquences que va engendrer sa gestion catastrophique. Le maire, aidé d’une minorité d’élus dont le soutien ne s’explique que par le souci de préserver leurs rémunérations et avantages, mène inexorablement les affaires de la commune vers le blocage». Ils ajoutent : «La commune de Béni Douala est devenue une propriété privée au service du P/APC et ses mentors, qui gèrent dans l’opacité le favoritisme, le clientélisme et l’exclusion : le mode de recrutement, l’attribution d’assiettes foncières, le choix des fournisseurs, la crèche communale sont autant d’exemples édifiants. Quant au principe de transparence il s’est très vite volatilisé». Ils rappellent dans le même document que maintes propositions ont été faites dans le but d’éviter ce dysfonctionnement : «Nous avons proposé des solutions de sortie de crise que le maire a rejetées. Celui-ci ne veut que des chèques en blanc, afin de régner en maître absolu». Par conséquent, ajoutent les 11 signataires de la déclaration, «Nous dénonçons vigoureusement la volonté du maire d’hypothéquer l’avenir de notre commune et nous lançons un appel solennel à nos concitoyens de s’impliquer activement afin de barrer la route à l’aventurisme du maire». Ils concluent en affirmant : «En attendant le verdict de la justice, nous sommes convaincus que la décision de la tutelle n’est pas conforme à la réglementation et ne constitue qu’une substitution à l’une des prérogatives de l’assemblée, sachant que ce maire a été élu P/APC par cette dernière à 10 voix contre 9».
M. Z