Préserver les métiers de l’artisanat

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Le coup d’envoi du premier Salon de l’innovation de l’artisanat traditionnel, à l’initiative de la chambre de l’artisanat et des métiers de la wilaya de Tizi-Ouzou, a été donné, hier, par le responsable local du secteur, sur la placette du musée, ex-hôtel de ville, de la capitale du Djurdjura.

Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre des activités promotionnelles de la CAM de Tizi-Ouzou, voit la participation de plus de 35 artisans, répartis sur 15 stands, nous indiquera M. Abdelkrim Berki, directeur de la CAM de Tizi-Ouzou. Cette manifestation suscite beaucoup d’intérêt, notamment auprès du jeune public, nombreux aux abords des stands d’exposition où sont présentés des produits d’une grande originalité. L’on citera en particulier ceux proposés par le centre pénitentiaire de Tizi-Ouzou, où des détenus ont transformé des ustensiles de cuisine banals en véritables œuvres d’art et ont réalisé des maquettes de bateaux magnifiques d’une grande minutie. Un travaille d’orfèvre qui suscite l’admiration de tous les visiteurs. «A travers cette manifestation, nous voulons démontrer que l’artisanat a sa place dans le monde moderne, preuve en est toutes ces œuvres qui sortent de l’ordinaire, qui ne sont nullement des vieilleries et qui s’accommodent parfaitement à notre monde moderne», déclarera le directeur de la CAM de Tizi-Ouzou. Selon M Berki, cette première édition a été organisée uniquement avec les potentialités de la région, à savoir, la bijouterie, tapisserie, vannerie, poterie, sculpture, etc. Le directeur de la CAM nous expliquera également que la préservation des métiers artisanaux dépend essentiellement de leur modernisation : «Pour préserver les métiers de l’artisanat, nous nous sommes dit pourquoi ne pas se pencher sur l’innovation et sur ces jeunes artisans susceptibles de nous apporter des touches nouvelles et modernes, tout en gardant le patrimoine. Une chose qui encouragerait les jeunes à venir vers ces métiers de l’artisanat», dira-t-il. Les jeunes se désintéressent des métiers de l’artisanat, car ceux-ci sont peu rentables et démodés, selon M. Berki. «Nous avons constaté depuis quelque temps déjà que les jeunes commençaient à déserter les métiers de l’artisanat. Ils nous disent les trouver démodés, anciens et peu rentables. Et c’est pour sauvegarder ce patrimoine et motiver les jeunes au travail manuel que nous avons pensé à la modernisation et à l’innovation de l’artisanat dans le souci de le préserver», dira-t-il.

Taous C

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