Demain, jeudi, les regards scruteront le ciel à l’affût du croissant lunaire pour confirmer si la fête religieuse de l’Aïd El-Fitr sera célébrée le vendredi ou le lendemain, samedi.
Mais la majorité des personnes auront les yeux fixés sur le petit écran dans l’attente du verdict de la commission nationale de l’observation du croissant lunaire, installée chaque année, pour la circonstance, au ministère des Affaires religieuses. Que ce soit le vendredi ou le samedi, la fête de l’Aïd est perçue, cette année, comme une délivrance par la majorité des jeûneurs. Les longues journées caniculaires ont eu raison de ces derniers. «J’ai souffert le calvaire avec la chaleur.
Le Ramadhan a été cette année, très difficile», dira Mourad, un père de famille, très pieux pourtant. Même en bon pratiquant, Mourad dit avoir souffert cette année et ils sont nombreux comme lui. C’est vrai qu’il est très difficile de jeûner sous un soleil de plomb et une chaleur torride conjuguée à une humidité dont le taux frôle parfois les 100%. Alors qu’il quittera la période des vacances d’été dès l’an prochain, le Ramadhan ne quittera la saison estivale que deux années plus tard. En effet, dès 2018, il tombera en saison printanière, plus clémente en termes de climat. Pour son avant dernière année en saison estivale, le mois de Ramadhan «prendra ses bagages» dès la semaine prochaine. Dès le début de la semaine prochaine, les habitudes hors-Ramadhan reprendront leurs droits.
Il n’y aura plus d’attente de l’adhane pour manger tous en même temps. Chacun dînera à l’heure qui l’arrange et chaque famille le fera à sa manière. Les parents dineront, généralement, dès la tombée de la nuit alors que les plus jeunes ne s’attableront qu’après leur rentrée des soirées nocturnes. Pour l’animation estivale, plusieurs galas musicaux et artistiques agrémenteront le reste de la saison estivale. Outre ces habitudes, les habitants du littoral s’apprêtent à accueillir les touristes et les commerçants s’attendent, probablement, à doubler ou même tripler leurs chiffres d’affaires. En effet, dès la troisième décade du mois en cours, les vacanciers se rueront vers les stations balnéaires pour y passer leurs séjours et Béjaïa, l’une des wilayas le plus ciblées, sera «envahie» par les touristes.
Pour en savoir plus, nous avons contacté quelques hôteliers. Au niveau de la réception de l’hôtel Club Aloui de Tichy, on nous déclare qu’il y a, d’ores et déjà des réservations pour la semaine allant du 25 au 31 juillet mais que le rush est attendu pour le mois d’août. Même son de cloche à l’hôtel Safsaf de Souk El Tenine, où le plein est attendu pour le mois d’août également. Le réceptionniste dira qu’effectivement, il y a eu des appels pour des réservations mais elles sont timides pour le moment. Outre les hôtels, la wilaya de Béjaïa dispose également de campings et d’un parc de logements que louent les particuliers pour se faire de l’argent en saison estivale.
A. Gana