Le Mouvement populaire algérien (MPA) se dit favorable à l’adoption d’un régime semi-présidentiel à l’occasion de la prochaine révision constitutionnelle.
C’est ce qu’a indiqué hier, son secrétaire général, Amara Benyounès, dans un discours prononcé à l’ouverture des travaux de la 7e session ordinaire du Conseil national du parti qui s’est tenue à la salle des conférences de l’hôtel El Riadh de Sidi Fredj, à Alger. Amara Benyounès, qui a affirmé son attachement à « la révision de la Constitution », se dit surtout favorable à « l’adoption du régime semi-présidentiel qui consacre l’exercice démocratique dans l’intérêt du pays ». Pour le premier responsable du Mouvement populaire algérien, la révision de la Constitution attendue est « extrêmement importante », car elle représente, selon lui, « un projet de société définissant les contours de l’avenir pour les générations futures ». Farouche défenseur de la démocratie, du caractère républicain de l’Etat Algérien et de l’officialisation de Tamazight, le secrétaire général du MPA, qui n’a jamais caché son aversion pour le projet intégriste, a appelé dans son discours prononcé hier, devant les membres du Conseil national de son parti, à ce que la future Constitution consacre « l’ancrage des principes démocratiques véritables à la protection des droits de la femme, à l’officialisation de la langue amazighe et enfin à la consécration des libertés individuelles et collectives ». S’exprimant sur la participation de son mouvement à l’initiative de consensus national lancé par le Front des forces socialistes (FFS), M. Benyounès a estimé « difficile d’y adhérer sans en définir clairement son ordre du jour, son président et les parties prenantes ». Revenant sur le bilan des réformes initiées dans les différents domaines par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le SG du MPA, qui occupe également le poste de ministre du Commerce dans l’actuel gouvernement, n’a pas hésité à le qualifier de « positif et de fructueux », soulignant la détermination des hautes autorités de « parachever celles-ci sans pour autant renoncer à la politique sociale ». Pour Amara Benyounès, malgré la chute des prix du pétrole, l’Etat poursuivra sa politique sociale tout en procédant à la structuration de l’économie nationale. « Malgré la chute des prix du pétrole et du gaz, l’Algérie ne renoncera pas à la politique sociale et surmontera cette étape sans trop de difficultés en raison du recul de la dette et de l’augmentation des réserves de change », a-t-il affirmé tout en insistant sur la nécessité de procéder à la « structuration de l’économie nationale et au renforcement de l’activité économique pour en finir avec la dépendance aux hydrocarbures».
A. C.