C’est en bonne voie

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Une réunion-bilan s’est tenue dans la matinée de samedi 11 avril au siège d’Ighzer Amokrane de l’association pour la défense des intérêts des citoyens, investisseurs et opérateurs économiques de la Soummam.

Organisé à l’initiative de cette dernière, le conclave a vu la participation de nombreux citoyens issus notamment des communes d’Akbou, Ouzellaguen, Souk Oufella, El Kseur et Bgayet. Dans une longue intervention, Mr Khouder Ait Braham, le président de l’association organisatrice, a brossé une rétrospective chronologique des différents rounds de discussions avec les pouvoirs publics au cours de ces derniers mois. Tout d’abord, la réunion de Béjaïa sous l’égide du wali, puis celle de Rouïba, au siège de l’ANESRIF. Deux rendez-vous qui ont, tous deux, achoppé sur les positions inconciliables des deux parties, et marqués par des dissensions autour des chiffres relatifs aux constructions touchées par l’emprise du projet. Arrive enfin la rencontre de la semaine dernière avec les responsables du ministère des Transports, lesquels semblent avoir consenti à lâcher du lest. Une avancée significative dans la voie d’une solution concertée, prélude à un dénouement heureux de ce bras de fer. Et pour cause : le maître de l’ouvrage a été instruit d’élaborer un programme de travail pour chaque commune traversée par le projet, lequel sera de commun accord avec l’ensemble des parties concernées, à l’effet de parvenir à une solution concertée. « Hélas, l’ANESRIF a effectué ces derniers jours des sorties sur le terrain sans avoir avisé ni consulté personne », se désole Mr Ait Braham, en déclarant réfuter cette démarche unilatérale.

Dans la foulée, l’intervenant a réaffirmé la position de principe dont l’association a toujours fait sienne, et réitéré les proposions soumises aux pouvoirs publics : « implanter le projet en parallèle à la pénétrante autoroutière, exploiter le lit majeure de la Soummam ou, à défaut, le confiner dans les limites de la servitude de la SNTF », rappelle-t-il. Mr Ait Braham n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à l’endroit de tous les citoyens, parlementaires, présidents d’APC et autres élus locaux, qui les ont accompagnés dans leurs multiples déplacements.

L’histoire du container comptabilisé comme étant une maison d’habitation éligible à l’indemnisation de son propriétaire a aussi focalisé une partie de la discussion. Un citoyen représentant la coordination de Bir Slam a enfoncé le clou en alléguant que l’étude a été faite sur les bases de données désuètes. Les contestataires sont certains de détenir la pièce à conviction que l’étude du tracé pèche par la légèreté et l’approximation. La convergence des points de vue a été de mise lors des débats et l’unanimité s’est dégagée quant à la nécessité de maintenir la mobilisation pour « défendre des droits légitimes, de manière intelligente et pacifique ».

N. Maouche

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