Les feux tricolores se font toujours désirer

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Dans le chapitre des « vœux pieux » faits par les autorités locales, à leur tête le premier magistrat de la wilaya ainsi que le P/APC de Bouira, l’installation de feux tricolores est en pole position. Ainsi, parmi les engagements du wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, et du maire de Bouira, M. Hakim Oulmi, pris au printemps de l’année dernière, on retrouve l’acquisition et l’installation de feux tricolores au niveau du chef-lieu de la wilaya. Une année plus tard, cet engagement n’a pas encore été honoré. A l’heure où d’autres wilayas du pays, à l’instar de Béjaïa où un programme d’installation de feux de signalisation vient d’être lancé et qui devra à terme toucher une douzaine de carrefours, le tout financé par la municipalité de Bejaïa, à hauteur de 140 millions de dinars, à Bouira par contre, rien de tout cela n’a été concrétisé. Pourtant, la ville de Bouira a grandement besoin de ces feux, afin de réguler un trafic routier de plus en plus dense. Prendre la voiture afin d’effectuer quelques emplettes ou tout simplement vaquer aux occupations quotidiennes est devenu une véritable corvée pour les automobilistes au niveau du chef-lieu de la wilaya. Les différents carrefours de la ville se transforment, notamment durant les heures de pointe, en véritable goulot d’étranglement. Les agents de la police ne savent plus comment gesticuler afin de réguler ce trafic. Sifflet à la bouche, ils font de leur mieux, mais leurs efforts restent vains face au flux incessant des automobilistes. Dans certains cas, c’est le policier qui « créé » la circulation tant il s’est débordé de toutes parts. « Pour effectuer deux kilomètres, il faut compter 15 minutes au bas mot! », dira un automobiliste d’un air agacé. Ces scènes se répètent inlassablement chaque jour, au grand dam des automobilistes. Au lieu de songer à installer des feux tricolores et donner à la ville de Bouira l’image d’un véritable chef-lieu de wilaya, les autorités concernées font du « bricolage » leur marque de fabrique, en installant des plaques de sens-interdit un peu partout à travers le chef-lieu de la wilaya. Ainsi, au niveau du seul boulevard Zemmour Mohamed Arab, ce ne sont pas moins de six plaques de sens-interdit qui ont été placées en l’espèce de quelques jours. De l’avis des citoyens, ces plaques n’ont ni queue ni tête ; pis encore, elles créent des embouteillages au lieu de fluidifier le trafic. Cette politique du « replâtrage » des pouvoirs publics démontre leur manque de clairvoyance sur le sujet. Car au lieu de s’inspirer des grandes villes comme Alger, Béjaïa et bientôt Tizi-Ouzou, les responsables de la wilaya de Bouira, à leur tête le wali et le P/APC de Bouira, continuent à ignorer les doléances des citoyens. Car ces feux de signalisation ont été pour rappel, demandés à cor et cri par les habitants de la ville de Bouira, et ce, par des pétitions et autres requêtes adressées aux responsables locaux.

Ramdane B.

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